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Les joueurs du Real Madrid à l'entraînement à Yokohama avant leur entrée dans le Mondial des clubs, le 14 décembre 2016
Le Real Madrid ouvre jeudi une parenthèse au Japon avec sa demi-finale du Mondial des clubs contre les Mexicains de l'América. L'occasion pour sa mégastar Cristiano Ronaldo de faire briller son 4e Ballon d'Or et d'oublier le scandale d'évasion fiscale qui l'entoure en Europe.
"Cristiano est très motivé pour ce match, comme toujours", a assuré et rassuré Zinedine Zidane , l'entraîneur des "Merengue", contraints à la pause dans un Championnat d'Espagne qu'ils dominent actuellement de la tête et des épaules. "Même si c'était un match amical, il serait à fond. Cela montre quel sorte de joueur c'est".
CR7 a l'occasion de garnir encore son armoire à trophées. A 31 ans, il vient d'y ranger la Ligue des champions le 28 mai, le 10 juillet l'Euro-2016 avec le Portugal, et lundi, le Ballon d'Or.
Revenir à un Ballon d'Or de son grand rival Lionel Messi lui a sûrement mis du baume au coeur. Car c'est un climat délétère qui l'entoure en Europe depuis qu'un consortium de médias l'accuse d'avoir dissimulé près de 150 M EUR au fisc espagnol avec des montages financiers divers de son agent Jorge Mendes. Ce que les deux hommes démentent vigoureusement.
Côté Madrilène, cette escapade japonaise, loin des "Football Leaks", enquête tentaculaire sur l'envers du foot-business, est l'occasion de revenir aux belles histoires, celles du terrain.
"Il y a de très grands joueurs ici mais c'est rare qu'un seul remporte autant de trophées, a ainsi poursuivi Zidane, bombardé de questions sur Ronaldo. Ce qu'il fait est absolument incroyable et peut-être qu'il mérite même un 5e Ballon d'Or".
- 'Il ne suffit pas de se montrer' -
Le Real, en machine de guerre, s'est envolé pour le Japon sur un 35e match d'affilée sans défaite, toutes compétitions confondues, nouveau record du club. Et la "Maison Blanche" peut aborder ce Mondial des clubs sereinement puisque les représentants européens ont confisqué huit des neuf dernières éditions du trophée.
Les Espagnols sont privés de Gareth Bale , qui soigne une cheville, mais vont quand même ménager leur capitaine Sergio Ramos , et le laisser souffler jeudi contre le vainqueur de la coupe de la zone Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes).
Même si Zidane a diplomatiquement veillé à prévenir tout excès de confiance face à des "Aigles", motivés comme jamais en pleine année de leur centenaire.
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Reinaldo Rueda, l'entraîneur du club mexicain d'America, en conférence de presse à Yokohama, le 14 décembre 2016
"Pour plusieurs de ces joueurs, ce sera leur seule opportunité de jouer contre le Real et je suis sûr qu'ils vont chercher à nous donner la migraine. J'ai dit aux joueurs qu'il ne suffisait pas de se montrer pour gagner, qu'il faudrait mériter la victoire", a poursuivi le technicien français.
"Il y a également de la qualité dans notre équipe", a pour sa part rappelé son homologue, le bouillant argentin Ricardo La Volpe, qui a éliminé 2-1 les Coréens de Jeonbuk ce week-end pour se hisser dans le dernier carré. "Je ne crois pas que ce soit Madrid le favori. Oui, c'est une grande équipe, mais on va mettre du coeur, être agressif et saisir notre chance".
Le vainqueur affrontera ensuite en finale les Japonais des Kashima Antlers, qui ont battu dans l'autre demi-finale les Colombiens de l'Atletico National (3-0), dans un match marqué par le recours à l'arbitrage vidéo pour valider un penalty. C'est une première dans une compétition de la Fifa, qui se laisse jusqu'en mars 2018 pour décider de l'utiliser définitivement, ou non, notamment au Mondial en Russie.