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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps
lors d'une conférence de presse le 8 octobre 2012 à Clairefontaine
L'équipe de France a débuté lundi à Clairefontaine son stage préparatoire avec en point de mire le premier grand rendez-vous de l'ère Deschamps en Espagne, le 16 octobre, choc au sommet et surtout test ultime pour les Bleus dans la poule I des qualifications du Mondial-2014.
. La tête à Madrid
Malgré un amical programmé contre le Japon, vendredi au Stade de France, tous les esprits sont tournés vers la rencontre face aux champions du monde et d'Europe espagnols. Invaincus depuis la prise de fonctions de Didier Deschamps et en tête de leur poule avec deux succès en deux rencontres, les Bleus sauront dans dix jours s'ils peuvent raisonnablement espérer se qualifier directement pour la Coupe du monde ou s'ils devront se contenter de rester dans l'ombre des Espagnols et en passer encore une fois par les barrages comme pour le Mondial-2010. Quatre mois après l'élimination en quart de finale de l'Euro-2012 (2-0), Deschamps aura aussi l'occasion de marquer sa différence avec son prédécesseur Laurent Blanc , qui avait lamentablement échoué sur le plan tactique contre l'ogre ibérique. Cette nouvelle équipe de France est-elle déjà capable d'un exploit retentissant ou possède-t-elle les mêmes limites que la bande de Blanc? La préparation du voyage à Madrid sera en tout cas au coeur du stage avec le risque de voir la petite mise en jambes contre les Japonais se transformer en une aimable partie d'entraînement pour éviter une blessure mal-venue. Ribéry, l'homme en forme côté français, a déjà déclaré qu'il aimerait bien souffler en prévision des retrouvailles avec l'Espagne.
. Eclaircie chez les Bleus
© AFP/Christof Stache
Le milieu de terrain français Franck Ribéry (d) auteur de deux buts avec le Bayern Munich le 6 octobre 2012 à Munich
Le week-end des internationaux français a dû rassurer Deschamps: l'état de ses troupes n'est pas aussi catastrophique que redouté. Le capitaine Lloris a enfin disputé un match de Championnat d'Angleterre avec Tottenham, Giroud a ouvert son compteur-buts avec Arsenal en Premier League alors que Benzema, auteur d'un geste exceptionnel en Ligue des champions mercredi, a offert une passe décisive à Ronaldo lors du clasico. Même Evra y est allé de son but avec Manchester United à Newcastle. Mais la meilleure nouvelle provient de Munich où Ribéry n'en finit pas de flamber. Auteur d'un doublé en Bundesliga, le Bavarois, meilleur bleu contre le Belarus (3-1, le 11 septembre) après un Euro irréprochable, est de nouveau redevenu l'arme offensive N.1 de l'équipe de France.
. Mais un milieu qui fait peur
Privé de Mavuba et de Diaby, Didier Deschamps a dû enregistrer une nouvelle défection dimanche avec Lassana Diarra , touché au dos et remplacé par Chantôme. Autant dire que son milieu sera particulièrement amoindri pour défier les stars espagnoles, seul Cabaye pouvant se prévaloir d'une petite expérience internationale (18 sélections), au contraire de Capoue (2), Matuidi (6), Gonalons (3), Sissoko (6) et Chantôme (1re convocation). L'hécatombe dans l'entre-jeu, ajoutée à la relégation de Mvila chez les Espoirs, donne la mesure du faible réservoir français, mais va surtout compliquer la tâche de Deschamps. A cela s'ajoute la suspension de Yanga Mbiwa en défense, qui prive le sélectionneur de la moitié de sa charnière centrale.
© AFP/Miguel Riopa
Le sélectionneur de l'équipe d'Espagne Vicente Del Bosque
le 6 septembre 2012 à Pontevedra (Espagne)
. Le bon moment pour affronter l'Espagne?
Cette équipe d'Espagne est-elle prenable? Vu le fossé qui sépare les deux nations et l'état du milieu de terrain français, les Bleus n'ont quasiment aucune chance de ramener un bon résultat de Madrid. Si l'effectif de l'Espagne a de quoi faire frémir, quelques signes peuvent toutefois donner des idées aux Français. Les joueurs de Vicente Del Bosque se sont fait peur en septembre avec une victoire à l'arrachée contre la Géorgie (1-0). Pour couronner le tout, le sélectionneur espagnol doit se passer des services de ses deux défenseurs Piqué et Puyol, blessés, et n'a pas cru bon de retenir Mata, pourtant auteur d'un bon début de saison avec Chelsea.