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© AFP/Franck Fife
Mamadou Sakho
(à droite) avec Etienne Capoue lors d'un entraînement le 8 octobre 2012 à Clairefontaine.
La suspension de Mapou Yanga-Mbiwa la semaine prochaine contre l'Espagne en qualifications du Mondial-2014 oblige Didier Deschamps à choisir entre Laurent Koscielny, Adil Rami et Mamadou Sakho pour former la nouvelle charnière de l'équipe de France, dès vendredi en amical contre le Japon.
Analyse des forces et faiblesses du trio à la disposition du sélectionneur, qui avait titularisé la paire Yanga-Mbiwa - Sakho lors de ses trois premiers matches à la tête des Bleus.
. Koscielny: Le Gunner a connu une reprise compliquée cet été avec une blessure à un mollet qui a retardé sa montée en puissance. Appelé lors des trois premiers matches des Bleus, il n'a cependant pas connu la moindre sélection. Mais le défenseur de 27 ans est en passe de s'imposer dans l'axe de la défense londonienne même si celle-ci a toujours encaissé un but lorsqu'il a joué 90 minutes. Laissé au repos samedi contre West Ham, il a enchaîné avant trois matches avec Arsenal, 5e de son championnat, se permettant même le luxe d'inscrire un but à Manchester City. A 27 ans, Koscielny ne compte que 4 petites sélections, mais il a bien tenu sa place lors de la dernière, le quart de finale perdu contre l'Espagne lors de l'Euro-2012. Remplaçant de Mexès, suspendu ce jour-là, il avait réussi dans sa zone à contenir ses prestigieux adversaires. Il est le plus vif et le plus technique des trois, celui qui est susceptible de former le binôme le plus complémentaire puisque les profils de Sakho et Rami sont plus similaires.
. Sakho: Des trois hommes, le Parisien de 22 ans est le plus jeune et celui qui réussit le meilleur début de saison, avec déjà dix matches joués toutes compétitions confondues. Etant données la concurrence au PSG et sa catastrophique fin de saison dernière qui l'avait privé de l'Euro, ce n'était pas gagné. Mais le guerrier parisien a démontré de réelles qualités mentales pour convaincre son entraîneur. Hésitant au début, le sélectionneur n'a eu d'autre choix que de le titulariser lors de ses trois matches puisque la doublette du quart de l'Euro-2012 (Koscielny-Rami) était hors de forme. Sakho a eu l'élégance de le remercier en répondant présent les trois fois. S'il veut conserver des repères et ne pas tout chambouler une 2e fois, Deschamps pourrait lui conserver sa confiance. S'il n'y a eu aucune fausse note, l'équilibre autour de Sakho est cependant précaire car le relâchement et la saute de concentration restent le pêché mignon d'un joueur qui compte seulement huit sélections et avait été chahuté lors des premières disputées sous haute pression. Un choc à ce niveau contre l'Espagne serait une première pour lui et l'occasion de franchir un nouveau palier.
© AFP/Franck Fife
Le défenseur de l'équipe de France et de Valence Adil Rami
(g) avec le sélectionneur Didier Deschamps
le 5 septembre 2012 à Clairefontaine-en-Yvelines
. Rami: Des trois, le Valencian est à la fois celui qui part de plus loin et celui qui est le plus proche de l'Espagne car il en côtoie toute l'année les vedettes dans son championnat. A 26 ans, Rami est aussi le plus expérimenté, avec 24 sélections, le plus grand et celui qui a disputé le plus de matches de C1. Mais son début de saison est compliqué. Celui de son club aussi d'ailleurs, même si Valence, seulement 14e, a déjà affronté le Real et le Barça, les deux ogres. En sept matches, Rami s'est incliné à quatre reprises, dont la dernière fois dimanche, pour deux petits succès. Surtout, l'ex-Lillois a déjà écopé d'un carton rouge le 19 septembre lors de la défaite à Munich et n'a pas pu fêter ensuite ses retrouvailles avec les Dogues en C1. Exténué par une saison interminable, Rami, dont les ratés techniques sont aussi célèbres que son amour du jeu offensif, avait replongé lors de l'Euro, suscitant de nombreuses critiques alors qu'il avait auparavant réussi à simplifier son expression. Egalement fragilisé en Ukraine par un genou défaillant qu'il a fini de soigner en août, Rami attend désormais son retour en grâce et un signe du nouveau sélectionneur.