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Malgré un vrai accident de parcours face à la Colombie, l'équipe de France féminine a bouclé la phase de poules du Mondial canadien à la place qu'elle ambitionnait, la première. Les Bleues peuvent encore croire en leurs chances de titre, surtout si elles confirment leur efficacité retrouvée, mais la suite du chemin est particulièrement ardue.
. La Colombie oubliée
La victoire au premier match face à l'Angleterre (1-0), même moyenne, avait laissé penser que les joueuses de Philippe Bergeroo étaient sur l'autoroute de la qualification.
Mais face à la Colombie, la sortie de route a été violente avec une défaite 2-0, totalement inattendue tant la marge des Françaises semblait importante contre des équipes de ce niveau (28e au classement Fifa).
La victoire de mercredi contre le Mexique a permis de rappeler que les Bleues, quand leur jeu se met en place, font bel et bien partie des meilleures.
"On voulait cette première place, on a juste mis un peu de suspense", plaisantait l'attaquante Gaëtane Thiney après la partie.
. Des certitudes retrouvées
La suite sera sans comparaison avec ce qu'a proposé le Mexique mercredi. La Corée du Sud est à la portée des Bleues, mais ensuite ce sera sans doute l'Allemagne puis les Etats-Unis, soit les deux meilleures équipes du monde.
"Maintenant, l'idée c'est d'être aussi capables de faire du jeu contre des équipes plus fortes", juge encore Thiney. "C'est faire contre de grandes équipes le genre d'enchaînement qui amène le troisième but. Il faut réitérer tout ça avec plus d'intensité et d'impact."
Pour cela, la France peut s'appuyer sur quelques certitudes. La première se nomme Amandine Henry , qui a régné sur le milieu de terrain du haut de sa domination physique et technique. Au-dessus du lot et absolument indispensable, la Nordiste a en plus inscrit un but magnifique.
Devant, Delie a peut-être retrouvé une place de titulaire aux dépens de Thiney et a montré que Bergeroo avait des options sur son banc. Thomis a elle rappelé qu'avec un tout petit peu d'espace, elle pouvait faire beaucoup. Et derrière, Georges et Renard sont montées d'un cran dans l'agressivité.
. La pente s'accentue
Mais avant de réfléchir aux possibles chocs face aux Allemandes ou aux Américaines, il va donc falloir se pencher sur l'assez méconnue sélection sud-coréenne.
Le seul affrontement entre les deux équipes a eu lieu en 2003, déjà en Coupe du Monde, et les Françaises s'étaient imposées 1-0 grâce à Marinette Pichon .
Un deuxième round a eu lieu ces derniers mois en dehors du terrain autour de l'attribution du Mondial dames en 2019. Là encore, la France l'a emporté.
Mais les Bleues devront se méfier de cette équipe qui selon Camille Abily propose "beaucoup de mouvement et aime avoir la possession". "Mais ce n'est pas une équipe très puissante comme peuvent l'être les Etats-Unis ou l'Allemagne", précise la Bretonne.
Alors que les équipes majeures en Asie sont plutôt le Japon, la Chine, voire la Corée du Nord, les Sud-Coréennes ne sont pas des habituées du Mondial, qu'elles n'avaient plus disputé depuis 2003.
"Je pense que c'est un jour important pour le foot féminin sud-coréen. L'objectif était d'obtenir une première victoire en Coupe du Monde et d'essayer d'aller pour la première fois en 8e de finale. L'objectif est atteint. C'est un jour inoubliable pour moi et mes joueuses", a déclaré le sélectionneur Yoon Dukyeo.
"Je pense qu'elles peuvent faire un grand match contre la France, qui est un adversaire très fort, l'une des grandes puissances du football mondial. Mon équipe a encore beaucoup à apprendre mais nous ferons le maximum", a-t-il ajouté.
Méfiance donc, mais les Françaises ont un plan en tête, selon la latérale Laure Boulleau, et il est très simple. "Maintenant il n'y a plus de stratégie, on gagne et on avance".