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L'ex-président de la Concacaf Jack Warner ainsi que des membres de sa famille auraient reçu environ 1,43 million d'euros d'une entreprise du Qatar détenue par Mohamed Bin Hammam, alors proche des organisateurs du Mondial-2022, rapporte mardi le Daily Telegraph.
Selon le quotidien britannique, qui indique avoir consulté des documents, Warner, ex-vice président de la Fifa démissionnaire en juin 2011, aurait personnellement reçu 860.000 euros et son fils environ 540.000, juste après l'attribution du Mondial au richissime Emirat en décembre 2010.
Le journal explique ainsi qu'un document en date du 15 janvier 2010 envoyé par Jamad, l'une des sociétés de Warner, à Kimco, une société de Bin Hammam, réclame la somme de 1,43 million d'euros pour des travaux réalisés entre 2005 et 2010 et précise que la somme peut être "versée à Jack Warner".
Une partie des fonds aurait été versée via une banque à New York, amenant ainsi le FBI à ouvrir une enquête sur M. Warner.
Le Qatari Bin Hammam était alors le président de la Confédération asiatique et proche des dirigeants du petit émirat dont le succès de la candidature à l'organisation du Mondial-2022, en décembre 2010, a suscité bien des controverses.
Après s'être lancé dans la présidentielle à la Fifa l'année suivante contre le dirigeant actuel Sepp Blatter, Bin Hammam a été reconnu coupable de corruption par le comité d'éthique de la fédération internationale et suspendu à vie.
Warner, originaire de Trinidad-et-Tobago, à la tête de la Concacaf pendant près de 30 ans, avait démissionné de son poste en juin 2011 après avoir été accusé de remise de pots-de-vin à des délégués des Caraïbes pour qu'ils votent pour Bin Hammam lors de l'élection présidentielle à la Fifa.
Warner et sa famille n'ont pas commenté les affirmations du Daily Telegraph. Un porte-parole du comité d'organisation de Qatar-2022, cité par le journal, assure que "la candidature avait scrupuleusement suivi le code éthique de la Fifa".
"Le comité d'organisation et les dirigeants à l'origine de la candidature ne sont pas au courant des allégations concernant des accords économiques entre des particuliers", précise cette source citée par le Daily Telegraph.
La Fifa n'a pas "de commentaire à faire", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Fédération internationale de football, rappelant toutefois que "toute preuve d'un éventuel méfait peut être soumise à la chambre d'investigation du comité d'éthique indépendant de la Fifa pour une nouvelle enquête".