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Après le Mondial-1998 qui avait souri aux Bleus, et trois ans après l'Euro-2016 chez les garçons, la France accueillera en 2019 le Mondial féminin de football, qui doit permettre de confirmer définitivement l'installation de la discipline dans le paysage sportif français.
"C'est une immense joie et une fierté de pouvoir évoluer à la maison pendant une Coupe du monde. Bien sûr ça rappelle forcément des souvenirs, on pense forcément à France 98", s'est félicitée Wendie Renard , capitaine et arrière centrale des Bleues interrogée par l'AFP.
François Hollande "se réjouit de ce choix" et "félicite la Fédération française de football et tous ceux qui ont contribué à faire du dossier de la France le meilleur", a indiqué le service de presse du président de la République.
La France était en concurrence avec la Corée du Sud et, selon la Fifa, c'est par une décision unanime que le comité exécutif de l'instance a choisi de privilégier le dossier porté par la Fédération française de football.
Onze villes se sont portées candidates à l'organisation de rencontres lors du tournoi et il faudra en choisir neuf: Auxerre, Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nancy, Nice, Paris (stade Jean-Bouin), Reims, Rennes et Valenciennes.
Quant au match d'ouverture et à la finale, ils seront disputés dans le nouveau stade de Lyon. Le choix de Lyon n'est pas anodin puisque c'est dans le sillage des résultats de la section féminine de l'OL, double championne d'Europe en 2011 et 2012, que le football féminin s'est développé en France.
- "Bonheur" -
L'équipe de France a elle aussi considérablement progressé depuis quelques années, avec une quatrième place au dernier Mondial en 2011 et un résultat identique aux JO-2012. Après un quart de finale décevant à l'Euro-2013, les Bleues du sélectionneur Philippe Bergeroo, troisièmes au classement Fifa, ont de grandes ambitions pour le Mondial qui se tient cet été au Canada.
"J'aimerais remercier la Fifa pour cette décision importante, la France est honorée, vous nous donnez une position forte pour développer le foot féminin", a déclaré Noël Le Graët, le président de la FFF, au siège de la Fifa, juste après la désignation.
"Tout le pays sera derrière la France. Je veux dire le bonheur de la fédération et de l'ensemble du pays qui attendait cette décision. Merci d'avoir choisi la France pour cette compétition essentielle", a encore déclaré le patron de la "3F".
Dans un communiqué transmis par la FFF, Philippe Bergeroo a de son côté évoqué "une magnifique opportunité pour l'avenir".
- Davantage de licenciées -
"Plusieurs de mes joueuses ont moins de 25 ans, elles composeront l'ossature de la sélection dans quatre ans. La France aura une équipe compétitive en 2019" s'est-il réjoui.
Les joueuses se sont de leur côté exprimées sur Twitter où elles ont laissé éclater leur joie. "Magnifique nouvelle pour le foot féminin français", a ainsi écrit la Lyonnaise Camille Abily .
"Quelle joie et honneur pour tous les passionnés !!!", a twitté la Parisienne Laura Georges . "Yes! Quelle bonne nouvelle!", a renchéri la Lyonnaise Eugénie Le Sommer, alors que la Parisienne Marie-Laure Delie a salué une nouvelle "magnifique".
Frédéric Thiriez, président de la LFP, a lui choisi l'épithète "fantastique".
L'organisation du tournoi sera surtout l'occasion pour le football féminin de s'enraciner définitivement en France. "La France est prête et a besoin de cet événement pour pérenniser cet engouement autour du foot féminin", avait ainsi plaidé en début de semaine Brigitte Henriques, secrétaire générale et N.2 de la FFF, en charge du foot féminin.
"Il y a un intérêt grandissant. C'est illustré aussi par le nombre de licenciées. On en est à 83.000, une augmentation de presque 35.000 en quatre ans", avait-elle ajouté. L'objectif annoncé des 100.000 licenciées pourrait bien être atteint très vite et largement dépassé.
Par ailleurs, la France recevra également le Mondial féminin des moins de vingt ans. La compétition, rassemblant seize équipes, se disputera en 2018 en Bretagne (Rennes, Saint-Brieuc, Vannes et Saint-Malo).