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L'attaquant français Olivier Giroud
, auteur d'un doublé au Luxembourg, le 25 mars 2017
L'équipe de France, sans être vraiment libérée, a assuré l'essentiel en s'imposant samedi au Luxembourg (3-1) avec un doublé de Giroud, et poursuit ainsi son cavalier seul en tête du groupe A des qualifications au Mondial-2018.
Les Bleus, rejoints temporairement au classement en fin d'après-midi par la Suède (4-0 contre le Belarus), ont repris ensuite leurs distances avec désormais 13 points, devant donc les Suédois (10) et la Bulgarie (9), qui a battu les Pays-Bas (7).
Grâce à un doublé de Giroud et un penalty de Griezmann, la route pour la Russie se précise un peu plus, même si, après le match amical de prestige contre l'Espagne mardi au Stade de France, il y aura un sommet à bien négocier, le 9 juin en Suède.
Samedi, il s'agissait d'être sérieux face au 135e au classement Fifa dans le petit stade Josy-Barthel de 8000 places propice au "match-piège" annoncé par Hugo Lloris qui redoutait "une équipe assez regroupée qui essayerait de garder le score le plus longtemps possible et de profiter des contre-attaques et des coups de pieds arrêtés". Bien vu, sauf pour le score, qu'une séquence de dix minutes en première période a affolé.
- Sidibé décisif et blessé -
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La sortie sur blessure du latéral français Djibril Sidibé, le 25 mars 2017 lors du match face au Luxembourg
Les Bleus sont parvenus à trouver la faille lorsque le centre en retrait de Sidibé était repris par Giroud (27e). Puis Matuidi fauchait Da Mota et Joachim égalisait sur penalty (34e), premier but luxembourgeois contre la France depuis 1978; mais le même Da Mota fauchait à son tour Sidibé, et Griezmann remettait les Bleus devant les "Roud Léiwen" (Lions rouges) sur penalty (37e). Sidibé un peu plus tard allait sortir sur civière, touché aux côtes (62e).
Didier Deschamps avait prévenu que ces Luxembourgeois étaient coriaces. Et de fait, les Bleus ont eu chaud, lors de cafouillages dans leur surface, ou quand Da Mota manquait le ballon seul au deuxième poteau (51e).
Mais la différence de standing et de talent sur la pelouse allait finir par faire pencher la balance, dans le droit-fil des deux dernières confrontations (deux fois 2-0 en qualifications à l'Euro-2012).
Il fut beaucoup question des jeunes cette semaine. Mais dans le Grand-Duché, ce sont les cadres qui se sont mis en évidence.
- Bleus raccrochés aux cadres -
Matuidi, qui a failli marquer (poteau à la 42e et sauvetage d'un défenseur sur sa ligne à la 66e), et un Payet omniprésent ont été au coeur du jeu, à l'impulsion de toutes les actions. Griezmann a perdu deux duels avec le gardien, un lob raté (15e) puis une frappe en angle fermé (66e), mais il est à l'origine du premier but et a inscrit le deuxième.
Surtout, Giroud a profité de l'occasion pour rappeler qu'on pouvait compter sur lui: en inscrivant ses 22e et 23e buts (en 60 sélections), l'avant-centre intègre le top 10 des buteurs des Bleus. Et envoie un message à son ex-rival Benzema, mis en examen dans la fameuse affaire de la sex-tape et qui a demandé des "explications" à Deschamps sur sa non sélection depuis octobre 2015.
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Mondial-2018: classement groupe A
Chez les jeunes, Benjamin Mendy, unique novice aligné d'entrée, a été très actif, généreux en attaque entre combinaisons et centres, et passeur décisif pour la tête de Giroud (77e). Un but important puisqu'il mettait les Bleus à l'abri. Mais le Monégasque de 22 ans a aussi parfois été brouillon, voire léger en défense...
Ousmane Dembélé (19 ans), après trois sélections fades, s'est lui libéré: il n'a pas hésité à foncer balle au pied, à éliminer, à tenter des gestes de classe, et se faisait du coup souvent faucher. Peu importe le déchet afférent à ses prises de risque: c'était bien le Dembélé de Dortmund, même s'il lui a manqué un geste décisif pour couronner le tout.
Mbappé, la grande attraction de la semaine, a honoré sa première sélection à 18 ans en remplaçant Payet (78e). Il s'est vite mis en action lorsque, excentré côté gauche, il a contraint le gardien à dévier la balle en corner (80e), puis a trouvé Rabiot dans la surface en se jouant de son cerbère (85e). Une promesse intacte.