Happy Birthday : |
© AFP/STR
L'attaquant russe Alexander Bukharov (N.24) sans solution face à la défense de la Côte d'Ivoire en amical à Krasnodar, le 24 mars 2017
Alors que la Russie s'apprête à accueillir la Coupe des Confédérations cet été, puis la Coupe du monde en 2018, le niveau de sa sélection inquiète. Le match amical mardi contre la Belgique sera un nouveau test que les Russes aborderont avec un seul objectif: se rassurer.
Vendredi, la sélection russe semble avoir touché le fond. Devant leurs supporters à Krasnodar (sud), les hommes de Stanislav Cherchesov ont été baladés pendant 90 minutes par la Côte d'Ivoire (0-2), sortant du terrain sous la bronca d'un public dont la patience a atteint ses limites.
Les deux buts marqués par Jonathan Kodjia (Aston Villa, D2 anglaise) et Wilfried Zaha (Crystal Palace, Angleterre) sont symptomatiques du mal russe, les attaquants ivoiriens s'enfonçant à chaque fois avec une facilité déconcertante dans la défense russe.
Après des défaites contre le Costa Rica et le Qatar en fin d'année dernière, cette déroute témoigne de la faiblesse de la sélection russe, l'arrivée aux commandes de Stanislav Cherchesov en août, à la place d'un Leonid Slutsky démissionnaire, n'ayant rien changé au problème.
A l'heure d'accueillir la Belgique, quatrième du classement Fifa et d'une autre envergure que les adversaires précédents, l'heure n'est donc pas à la confiance, d'autant que les Diables Rouges ont remporté trois de leur quatre derniers matches face à la Russie.
"Nos opposants sont une équipe de très haut niveau. Ils se distinguent de certains de nos autres adversaires mais ce n'est pas la première fois que nous rencontrons une équipe de classe mondiale", veut pourtant croire Stanislav Cherchesov.
"Nous avons joué contre le Ghana l'an passé, qui a été demi-finaliste de la Coupe d'Afrique des Nations, contre le Costa Rica et nous allons jouer contre le Chili en amical en juin. Nous essayons de choisir des adversaires à la hauteur pour nos matches amicaux", assure-t-il.
- Manque de talent -
Contre la Côte d'Ivoire, le manque de talent de la sélection russe était criant. Imposé par Cherchesov à son arrivée, le jeune défenseur central du Spartak Moscou Ilya Kutepov a par exemple été complètement dépassé sur les deux buts ivoiriens.
Alors que leurs glorieux prédécesseurs, parvenus jusqu'à la demi-finale de l'Euro-2008, prennent maintenant leur retraite internationale les uns après les autres, leurs remplaçants déçoivent après avoir suscité de l'espoir.
L'exemple le plus flagrant est Alexander Kokorin. Mis à l'amende en juillet 2016 pour une fête un peu trop arrosée et désormais écarté de la sélection, il avait également reçu une nouvelle amende après une infraction au code de la route au volant de sa Bentley.
Mais ce n'est pas la seule raison de sa mise à l'écart, explique son entraîneur.
"J'ai été voir le match du Zenith à Anderlecht (en Europa League, ndlr), j'ai regardé certains de leurs autres matches. La forme actuelle des joueurs est le seul critère pour nous", s'est justifié Stanislav Cherchesov sur le site internet Championnat.com.
Faible dans presque tous les compartiments du jeu, ridicules en défense contre la Côte d'Ivoire, la sélection russe risque aussi d'être handicapée face à la Belgique par les absences sur blessure de Fedor Smolov (FK Krasnodar), le meilleur buteur du championnat russe, et de l'attaquant du Zenith Saint-Petersbourg Artem Dzyuba.
Le match contre la Belgique sera toutefois l'occasion de tester, pour la première fois en configuration "football", le stade de Sotchi.
Inauguré pour les jeux Olympiques d'hiver en 2014, le stade de 47.600 places accueillera quatre matches de la Coupe des confédérations (17 juin-2 juillet), dont une demi-finale, avant d'héberger la Coupe du Monde à l'été 2018.