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© AFP/FRANCK FIFE
Les joueurs de l'équipe de France à l'entraînement, le 5 juin 2017 à Clairefontaine
Les Bleus se sont retrouvés lundi pour préparer le choc face à la Suède vendredi (20h45), leur dauphin en qualifications au Mondial-2018, alors que plusieurs d'entre eux s'interrogent sur leur avenir en club.
Vendredi soir à Stockholm, il s'agira de battre les Suédois afin de les reléguer à six points. Ce serait une belle option dans l'optique de la première place finale, qui octroie l'unique billet direct pour le Mondial russe. Mais d'autres mouvements agitent les esprits.
"Rien ne se passera (concernant les transferts) avant le 13 juin pour les joueurs qui sont là. Il y en a beaucoup qui sont dans l'incertitude, mais ça se fera après cette période internationale": Didier Deschamps avait édicté cette règle jeudi dernier.
Mais des choses se sont bel et bien passées. D'abord autour du leader d'attaque Antoine Griezmann , dont le club de l'Atletico Madrid a été interdit de recruter jusqu'en janvier 2018, sanction confirmée jeudi par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
"C'est un moment dur pour le club. Ce serait un sale coup de partir maintenant. On a discuté avec les dirigeants et on va repartir pour la saison prochaine", a affirmé "Grizi" dimanche sur TF1.
"Les questions sur mon avenir, c'était assez +chiant+", a-t-il conclu dimanche, comme pour en clore définitivement le chapitre après l'avoir lui-même alimenté ("6 chances sur 10" de partir, et "7 chances sur 10" de rester à l'"Atleti", avait-il malicieusement confié le 22 mai sur TMC).
"Ce sont des éléments perturbateurs pour tous les joueurs de toute façon, a reconnu en écho Deschamps lundi. Le fait qu'il ait pu déjà prendre cette décision est plutôt une bonne chose".
- Mbappé apte -
Mais la sanction a eu un autre effet collatéral: le sort d'Alexandre Lacazette. "On avait négocié tranquillement avec eux sans contrainte", avait révélé jeudi soir le président de Lyon Jean-Michel Aulas en parlant d'un transfert de son avant-centre vers l'Atletico, qui était quasiment scellé.
Autre incertitude: quid d' Olivier Giroud , dont le club Arsenal ne disputera pas la Ligue des champions la saison prochaine? Son "avenir est en Premier League", a-t-il simplement avancé dimanche sur TF1.
Le troisième gardien du Paris SG, Alphonse Areola est "dans le flou", et d'autres joueurs également sont dans l'expectative, à l'image de Blaise Matuidi , qui n'a "aucune assurance" malgré la proposition de prolongation du PSG, ou encore Moussa Sissoko en manque de temps de jeu à Tottenham, ou Thomas Lemar et d'autres Monégasques, appréciés par des grands clubs.
Mais la question à environ 100 millions d'euros porte sur Kylian Mbappé. Le prodige de 18 ans, révélation européenne du premier semestre 2017, sera-t-il perturbé par les convoitises des plus grands clubs?
Touché mercredi à une cuisse, l'attaquant monégasque n'avait pas participé au festival des Bleus contre le Paraguay (5-0) vendredi à Rennes. Mais "rien de bien méchant", avait dit Deschamps, optimiste.
D'ailleurs, Mbappé s'est entraîné normalement lundi, lors d'une séance où dominait la bonne humeur générale.
- Retour de Varane -
Le sélectionneur avait admis que l'équipe alignée face au Paraguay ne serait "certainement pas loin de celle qui commencera" à Stockholm. DD a l'embarras du choix, vu les bonnes performances livrées par ses titulaires comme par les six entrants.
Seul changement prévisible: le retour en charnière centrale de Raphaël Varane, tout juste auréolé de sa troisième Ligue des champions (4-1 pour le Real Madrid en finale samedi contre la Juventus Turin), et sans doute titulaire du fait de son "vécu international plus important que Samuel" Umtiti, dixit DD.
Idem pour la paire Matuidi-Pogba à la récupération aux dépens de N'Golo Kanté, a laissé entendre Deschamps.
Qui a laissé ouvert le suspense entre Ousmane Dembélé et Moussa Sissoko sur l'aile droite, entre le premier très offensif mais "avec une contre-partie négative par rapport à l'équilibre de l'équipe. Moussa y apporte plus, avec sa puissance".
Vaincre le Paraguay 5-0 a permis aux Bleus de renouer avec la victoire après le revers 2-0 concédé à l'Espagne en match amical fin mars. Mais vendredi, les Scandinaves vendront leur peau plus cher que les Guaranis.
Comme l'a résumé Deschamps auprès des Bleus vendredi dans le vestiaire, selon des images diffusées par la Fédération, "ça donne de la confiance à tout le monde, évidemment. Je ne vous fais pas de dessin: on n'aura pas le même match qui nous attend vendredi prochain".