Happy Birthday : |
© AFP/MARK RALSTON
Des supporters mexicains lors d'un match de Coupe de la Concacaf face aux Etats-Unis, le 10 octobre 2015 à Pasadena en Californie
Le choc des qualifications au Mondial-2018 entre les Etats-Unis et le Mexique, vendredi, se déroulera dans un contexte particulier, trois jours seulement après l'élection à la présidence des Etats-Unis de Donald Trump qui a multiplié durant sa campagne les déclarations incendiaires sur l'immigration mexicaine.
Les matches entre les deux poids lourds de la zone Concacaf (Amérique du nord, Amérique centrale et Concacaf) sont toujours très engagés, mais l'actualité américaine a donné à la rencontre un éclairage politique, voire diplomatique.
"Etant donné tout ce qu'il s'est passé lors des derniers mois, ce match a un autre retentissement", a admis mercredi le capitaine américain Michael Bradley lors d'une conférence de presse.
"Mais le sentiment général est que nous, les Américains, avons confiance dans notre système politique, nous respectons notre démocratie, et peu importe nos convictions et notre vote, nous devons rester unis, soutenir notre nouveau président et avoir confiance dans le fait qu'il fera ce qu'il y a de mieux pour notre pays", a-t-il poursuivi.
"J'espère que nos supporteurs vont faire ce qu'ils font tout le temps, c'est-à-dire nous soutenir du mieux possible, avec le plus de passion possible. J'espère aussi qu'ils se comporteront avec respect envers toutes les personnes dans le stade, qu'elles soient américaines, mexicaines ou neutres", a poursuivi le milieu de Toronto.
Lors de la campagne, le candidat républicain avait qualifié les immigrants mexicains de violeurs et de trafiquants de drogue, provoquant la colère des Mexicains qui avaient brûlé ses effigies.
Il s'est également engagé à faire construire un mur à la frontière entre les deux pays, aux frais du Mexique, et à renégocier l'accord de libre échange nord-américain (Alena), trop favorable à ses yeux au voisin du sud.
Le gardien de but Tim Howard a de son côté distingué les deux actualités: "Il y a d'un côté la politique, de l'autre le football: les Mexicains vont essayer de nous botter les fesses et nous allons essayer d'en faire de même", a-t-il insisté.
L'ancien portier de Manchester United et d'Everton, de retour en MLS à Colorado, n'a pas voté, mais n'a pas caché qu'il n'aurait pas voté en faveur de Trump.
"Tout ce qui importe, c'est que nos supporters nous poussent vers la victoire", a-t-il conclu.
Les Etats-Unis restent sur une retentissante série de quatre victoires consécutives, à chaque fois sur le score de 2-0, en éliminatoires pour les Coupes du monde 2002, 2006, 2010 et 2014 face à son grand rival mexicain.
Les trois premiers de ce 5e et dernier tour disputé sous la forme d'un championnat opposant six équipes, seront qualifiés pour la Coupe du monde 2018 en Russie.