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© AFP/FRANCK FIFE
Le gardien des Bleus Hugo Lloris
après avoir encaissé un but en toute fin de match contre la Suède, le 9 juin 2017 à Solna
Les Bleus avaient tout pour passer de bonnes vacances... Mais la bourde de Lloris et la défaite en Suède vendredi (2-1) ont jeté un froid sur la saison 2016-2017 de l'équipe de France, qui n'a plus son destin en mains pour obtenir l'unique billet directement qualificatif pour le Mondial-2018.
. Parcours presque réussi
"Le nul n'était pas le score idéal mais ç'aurait quand même été un bon point, ça nous aurait permis de laisser la Suède derrière nous. Il va falloir cravacher encore plus dur pour atteindre notre objectif", a résumé Didier Deschamps à l'issue du premier revers français dans ces éliminatoires.
L'erreur de relance de Lloris, qui a permis aux Suédois de s'imposer sur le fil, a relégué les Bleus à la deuxième place du groupe, devancés par leurs adversaires du jour à la différence de buts. Un camouflet en soi pour les vice-champions d'Europe.
Auparavant, le seul accroc avait été un 0-0 au Belarus en tout début de parcours, avant quatre victoires: aux Pays-Bas (1-0), contre la Suède au Stade de France (2-1) et face aux nations moins huppées (4-1 contre la Bulgarie et 3-1 au Luxembourg).
Après deux ans de matches amicaux pour cause d'Euro-2016 organisé à domicile, le retour des éliminatoires pour les Bleus a mécaniquement plombé l'intérêt des matches amicaux de 2016-2017. Pour un bilan mitigé, entre des victoires en Italie (3-1) et contre le Paraguay (5-0), un terne 0-0 face à la Côte d'Ivoire et un revers 2-0 devant l'Espagne. Reste l'Angleterre mardi au "SdF".
. Calendrier favorable
Sur leurs quatre derniers matches au programme, les Bleus en ont trois à domicile (Pays-Bas, Luxembourg, Belarus) et un seul à l'extérieur, en Bulgarie. Un pays qui ravive forcément les souvenirs de 1993 et de l'incroyable non qualification pour le Mondial-1994, après la défaite in extremis (2-1) au Parc des Princes.
Mais ce calendrier est favorable par rapport à ceux des rivaux: la Suède doit négocier trois déplacements, et les Pays-Bas ont déjà affronté deux fois la lanterne rouge luxembourgeoise.
. Onze stable, groupe rajeuni
Seuls les latéraux ont changé dans l'équipe-type depuis l'Euro, avec l'installation de Sidibé et Mendy (qui semble avoir doublé Kurzawa). Sinon, Deschamps s'appuie toujours sur son 4-4-2 bâti au cours de l'Euro et une ossature comprenant le capitaine Lloris, la défense centrale Varane-Koscielny (voire Umtiti en cas de pépin), la paire de récupérateurs Pogba-Matuidi (avec Kanté en titulaire bis) et le leader d'attaque Griezmann en soutien de l'avant-centre Giroud.
Griezmann connaît un après-Euro délicat en Bleu, alors que Giroud assume son rôle de finisseur efficace (8e meilleur buteur de l'histoire des Bleus). Pogba, lui, a fait gagner les Bleus aux Pays-Bas, d'une frappe lourde dans un match personnellement abouti, et ne suscite plus vraiment de débat, même s'il semble cantonné aux tâches défensives. Les milieux excentrés Payet et Sissoko sont plus irréguliers.
Les Bleus ont aussi connu un bel afflux de sang neuf, incarné par Mbappé et Dembélé (20 et 18 ans), auteurs d'une saison exceptionnelle à Dortmund et Monaco. S'ils n'ont pas encore confirmé en équipe nationale, l'avenir proche leur appartient, à moins qu'ils ne flanchent comme Martial et Coman avant eux.
Avec d'autres jeunes, qui ont bénéficié de peu de temps de jeu, comme Kimpembe, Bakayoko, Tolisso, Rabiot, Lemar et Thauvin, la relève est là. Outre les revenants plus expérimentés Gameiro et Lacazette.
. L'ombre Benzema
L'équipe de France porte toujours le fardeau de l'affaire de la sex-tape, qui a conduit à la mise à l'écart de Benzema (81 sélections, 27 buts).
L'ancien leader de l'attaque de Deschamps a alimenté le feuilleton en interpellant DD par médias interposés pour le sommer de se justifier. Le sélectionneur est resté dans sa logique de l'ignorer "pour le bien" de l'équipe de France, décision prise avant l'Euro de concert avec le président de la Fédération Noël Le Graët.
Or, ce dernier a relancé les espoirs des pro-Benzema en estimant début 2017 que le joueur de 29 ans reviendrait "un jour" en Bleu "s'il continue à bien jouer". Et l'attaquant du Real Madrid a décroché cette saison sa troisième Ligue des champions, outre la Liga, et a égalé Thierry Henry comme meilleur buteur français en C1 (51 buts).