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© AFP/Vasily Maximov
Le stade Loujniki à Moscou, le 6 août 2013
Les clubs de Moscou évoluant en Championnat de Russie sont privés de stade en raison des travaux de modernisation nécessaires pour organiser le Mondial-2018, une situation inédite qui fait fuser les critiques jeudi.
Le stade Loujniki, la plus grande enceinte de Russie qui a accueilli les jeux Olympiques en 1980, a été fermé après les Mondiaux-2013 d'athlétisme en août pour être complètement rénové d'ici à 2017, un an avant le match d'ouverture et la finale du Mondial-2018.
En conséquence, le CSKA Moscou, champion en titre, et le Spartak Moscou, club légendaire de l'époque soviétique, qui jouaient en alternance à Loujniki, doivent chercher d'autres terrains et sont confrontés à des difficultés accentuées par la météo qui a rendu certaines enceintes impraticables.
"C'est la première fois dans l'histoire du football en Russie que se produit une telle situation, où aucun stade n'est disponible à Moscou et dans la proche région pour accueillir un match de 1re division", a critiqué le directeur général du Spartak, Roman Askhabadze, cité par l'agence Interfax.
Le Spartak, qui espère jouer d'ici un ou deux ans dans son nouveau stade en construction dans le nord-ouest de Moscou, ne sait pas encore où il va affronter dimanche le Terek Grozny lors de la 12e journée.
Compte tenu de cette "situation sans précédent", Askhabadze a demandé à "tous les supporteurs de faire preuve de compréhension".
Le CSKA a lui été obligé d'aller à Saint-Pétersbourg (à 700 km au nord de Moscou) mercredi pour disputer -- sur le terrain de son grand rival, le Zenit -- son match de Ligue des champions contre les Tchèques de Viktoria Plzen (3-2).
Pluies abondantes
Le Zenit Saint-Pétersbourg, actuel leader du championnat qui joue sur un stade construit en 1924, attend aussi un nouveau stade en cours d'aménagement, qui accueillera une demi-finale du Mondial-2018.
L'enceinte du Zénit, propriété du géant gazier Gazprom est en construction depuis six ans. Une société chargée des travaux est visée par une enquête pour escroquerie.
Depuis la fermeture de Loujniki, l'équipe de Russie joue elle aussi à l'extérieur de la capitale.
Les pluies abondantes en septembre dans la région de Moscou ont compliqué la situation des clubs phares de la capitale comme le Spartak (3e) et le CSKA (4e).
Le Spartak, qui depuis la fermeture de Loujniki dispute ses matches à domicile sur le terrain du Lokomotiv Moscou, devait initialement y rencontrer Terek dimanche. Mais le Lokomotiv a dit "niet" en raison du mauvais état de la pelouse.
Prêt à jouer sur le terrain d'entraînement du Lokomotiv, d'une capacité de 8.700 places, le Spartak s'est vu refuser cette option par la police qui a invoqué des raisons de sécurité.
En conséquence, il est contraint d'aller jouer à Ekaterinbourg dans l'Oural, à 1.700 km à l'est de Moscou.
Le CSKA lui ne sait pas encore où il disputera le derby contre le Dynamo Moscou dimanche (12e journée). Un responsable de la Ligue russe de football a promis une réponse d'ici à jeudi soir.
Depuis la fermeture de Loujniki, le CSKA dispute ses matches à domicile à Khimki, dans la banlieue nord-ouest de Moscou, mais il a été contraint de renoncer aux dernières rencontres en raison de l'état déplorable du terrain.
"Comme toujours en Russie, on agit d'abord et on réfléchit après", a déploré le directeur général du CSKA, Roman Babaev.