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Guy Stéphan, l'adjoint de Didier Deschamps , a expliqué mardi que son rôle consistait à la fois à un "partage du travail" de l'entraînement avec le sélectionneur de l'équipe de France et en une "réflexion permanente" sur tout ce que vont vivre au quotidien les Bleus au Mondial brésilien.
Q: Comment définiriez-vous votre rôle d'adjoint, à la fois vis à vis de Didier Deschamps et vis à vis du groupe ?
R: "On travaille avec Didier depuis cinq ans. Didier aime le terrain, participer aux séances. On se partage le travail. Puis on échange chaque jour. C'est au quotidien que ça se passe. Chaque jour, il y a des discussions sur l'entraînement, les objectifs à atteindre, sur les matches amicaux, sur ce que va réserver la compétition... C'est une réflexion permanente. En dehors, je crois qu'il faut de la proximité avec les joueurs mais pas trop. Je ne suis pas là non plus pour remonter toutes les infos à Didier. De toute façon, il y a des domaines que Didier n'a pas forcément envie de savoir. Après dans mes rapports avec lui, il m'arrive de lui donner un ressenti sur les joueurs, sur l'entraînement... Ca se passe sereinement. Enfin, il y a aussi avec le staff des moments de bonne humeur, parce qu'il est important que l'on vive bien."
Q: Lorsque la compétition va commencer, le groupe sera scindé en deux, entre ceux qui joueront régulièrement voire tout le temps et les autres. Comment allez-vous gérer ce deuxième groupe ?
R: "Il y aura des séances supplémentaires pour ceux qui n'auront pas ou peu joué la veille. Une charte de travail est prévue pour eux. Ils seront neuf ou dix joueurs. Outre ces charges de travail supplémentaire, il y aura des oppositions. Attention, il ne faut pas s'attendre à ce qu'on joue contre Vasco de Gama ou Fluminese ! Il s'agit là surtout de jouer à onze contre onze, sur un terrain normal, avoir des repères, des courses à effectuer. L'opposition ne sera pas très forte."
Q: Pourquoi avoir décidé de concentrer la préparation au seul Centre d'entraînement de Clairefontaine, sans, par exemple, effectuer de stage en altitude ?
R: "Pour l'altitude, il a été démontré que pour qu'un stage soit bénéfique, il faut y rester longtemps, au moins trois semaines. Or cela ne nous est pas possible. Clairefontaine s'imposait comme la meilleure solution. On a les terrains qu'il faut, une nouvelle salle dédiée à la récupération qui est un véritable plus, avec piscine. Il y a tout sur place pour avoir les meilleures conditions. Enfin, nous disputerons deux matches en province (à Nice le 1er juin contre le Paraguay et à Lille le 8 contre la Jamaïque, ndlr) pour casser la monotonie."
Q: Comment avez-vous appréhendé les problématiques liées au climat et au décalage horaire au Brésil ?
R: "Par rapport à la température que nous aurons à Riberao Preto (nord-est de Sao Paulo, ndlr), il fera un peu plus frais à Porto Alegre (sud) où nous jouerons contre le Honduras (le 15 juin, ndlr). En revanche, il fera beaucoup plus chaud à Salvador (plus au nord, pour France-Suisse, le 20 juin, ndlr). A Rio de Janeiro (pour France-Equateur, le 25 juin, ndlr), il n'y aura pas de différence par rapport à Riberao Preto. Au final on évite de devoir jouer trop au nord, nord-ouest, comme à Manaus où la chaleur et l'humidité sont très élevées. S'agissant du décalage horaire, on dit communément qu'on rattrape une heure par jour. Il y a cinq heures de décalage. Donc il faudra cinq jours. Or notre premier match aura lieu six jours après notre arrivée. Il ne devrait pas y avoir de souci de ce coté-là."