Happy Birthday : |
© AFP/Miguel Schincariol
La structure du stade Itaquerao à Sao Paulo endommagée par la chute d'une grue, le 27 novembre 2013
Les larmes aux yeux, "le coeur toujours brisé" après la mort de deux ouvriers fin novembre, Andres Sanchez, responsable des travaux du stade de Sao Paulo, annonce que les délais seront tenus pour cette enceinte qui accueillera notamment le match d'ouverture du Mondial-2014.
Alors que le pays a connu ce week-end un nouveau décès d'ouvrier sur un autre stade de la Coupe du monde (12 juin-13 juillet) à Manaus, la douleur est toujours vive sur le site de Sao Paulo, où la chute d'une grue avait provoqué la mort de deux ouvriers et endommagé une partie du stade.
"Des décès, ça arrive malheureusement, par armes à feu, accidents de voiture, ça aurait pu être pire ici, avec plus de victimes, mais j'ai toujours le coeur brisé après ce qui s'est passé", explique, la gorge serrée, en écrasant ses larmes, Andres Sanchez, ancien président des Corinthians, aujourd'hui responsable du chantier côté club.
"Le travail reprend petit à petit, mais l'important pour nous c'est de soutenir les familles des victimes, y compris financièrement, c'est ce que nous pouvons faire, car les morts ne reviendront pas", poursuit-il lors d'une rencontre avec des agences de presse internationales à l'intérieur du stade lundi.
Alors que la presse brésilienne s'interroge pour savoir si les accidents sont la conséquence d'une certaine forme de pression pour combler les retards dans les différents stades du Mondial (12 au total), M. Sanchez balaie ces "spéculations".
5% du stade endommagé
"Ce ne sont que des spéculations, il n'y a pas de preuve d'une forme de pression du gouvernement ou de la Fifa, ici nous avons toujours respecté le droit du travail brésilien. Contrairement à d'autres sites, nous n'avons pas connu de mouvements de grève et il n'en a même jamais été question", affirme-t-il. Quelques 2500 ouvriers travaillent sur le site de Sao Paulo.
A Curitiba, autre site du Mondial-2014, des retards dans les paiement ont provoqué des arrêts de travail la semaine passée, jusqu'à une action spectaculaire de 300 des 1200 ouvriers du site, qui ont bloqué une grande avenue de la ville, en s'asseyant bras croisés, avec casques et masques anti-poussières pour faire parler de leur mouvement.
A Sao Paulo, les raisons de l'accident de grue restent toujours inconnues, comme le confie le responsable du site: "Nous ne savons toujours pas pourquoi --cette grue venait d'une compagnie allemande-- et les différentes enquêtes sont toujours en cours".
Marco Antonio Antunes, directeur de la communication de la société de travaux du site affirme que "5% du stade" a été endommagé par l'accident, dont les stigmates sont toujours visibles. "La partie endommagée sera prête le 15 avril et nous pourrons ensuite faire le premier évènement test dans la seconde moitié d'avril".
Sans l'accident, "nous aurions pu finir les travaux le 20 janvier et faire un premier évènement test fin février", souligne M. Sanchez.
Sur les six stades qui étaient encore en préparation pour le Mondial, les responsables des enceintes de Natal et Manaus ont confirmé la semaine dernière des évènements tests en janvier.
Porto Alegre aura son premier évènement test la première semaine de février, selon ses responsables. Cuiaba sera lui testé dans la "deuxième moitié de février", a indiqué jeudi dernier le secrétaire de l'Etat du Mato Grosso, Mauricio Guimaraes. Curitiba a annoncé le même calendrier.