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Le milieu de l'équipe de France Franck Ribéry, au cours du match de qualification contre la Finlande, le 15 octobre 2013 au Stade de France
L'équipe de France redoutait de tomber contre le Portugal de Cristiano Ronaldo mais c'est finalement face à l'Ukraine, la plus modeste des quatre têtes de série, qu'elle jouera sa qualification pour le Mondial-2014 lors des barrages des 15 et 19 novembre.
Le tirage au sort effectué lundi à Zurich par l'ancien attaquant rennais Alexander Frei a donc été particulièrement clément pour les Bleus, deuxièmes de leur groupe éliminatoire derrière l'Espagne et rendus vulnérables par leur présence dans le pot 2, celui des non-têtes de série.
Les Français n'auront pas à gérer Cristiano Ronaldo et le Portugal, ni la Croatie de Modric et Mandzukic, ni la pénible et solide Grèce. Avec l'Ukraine, ils héritent d'une sélection sans vedette, dont l'immense majorité des joueurs évolue dans le championnat local, et qui n'a jamais réussi à franchir les barrages.
Avant les Coupes du Monde 1998, 2002 et 2010 ainsi que pour l'Euro-2000, la sélection jaune et bleue avait ainsi buté sur cette dernière marche. A l'inverse, la France avait passé l'obstacle en 2009, sur la route du Mondial-2010, en éliminant l'Eire au prix du fameux épisode de la main de Thierry Henry .
La France aura en plus l'avantage de recevoir au match retour. La première manche aura lieu en Ukraine le 15 novembre et le retour se tiendra le 19 novembre au Stade de France.
"On n'était pas tête de série, on pouvait tirer le Portugal ou la Croatie, qui ont un vécu, une histoire... Mais l'Ukraine, ça ne sera pas simple non plus, elle reste sur sept matches sans défaite, elle prend très peu de buts, ce sera un long déplacement. Mais le match retour sera à domicile", a résumé le sélectionneur français Didier Deschamps au micro d'Eurosport.
Si l'on en croit le classement Fifa, les deux sélections sont d'égale valeur: l'Ukraine du sélectionneur Mikhail Fomenko est 20e avec 871 points et la France 21e avec 870 points.
Un Mondial sans Ronaldo ou Ibra
Comme l'a remarqué Deschamps, l'Ukraine a également réussi une phase qualificative solide, terminant deuxième de son groupe derrière l'Angleterre avec seulement quatre buts encaissés en 10 matches, avec une seule défaite, à domicile contre le Monténégro (1-0).
Les Anglais ne sont ainsi pas parvenus à battre le talentueux milieu offensif Iarmolenko et ses coéquipiers (0-0 à Kiev et 1-1 à Londres).
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Le défenseur ukrainien Artem Fedetsky à la lutte avec l'attaquant anglais Theo Walcott, le 10 septembre 2013 à Kiev
Les Bleus partiront néanmoins favoris de cette double confrontation. Un peu parce qu'ils n'ont jamais perdu contre l'Ukraine (quatre victoires et trois nuls) et qu'ils ont remporté nettement le dernier match entre les deux équipes (2-0 à Donetsk lors de l'Euro-2012, un soir de mémorable orage).
Et beaucoup parce qu'ils ont retrouvé depuis trois matches une confiance et un élan offensif qui doit leur permettre d'aller plus haut, dans le sillage de l'inarrêtable Franck Ribéry, pour qui ces barrages seront aussi une occasion supplémentaire de marquer encore quelques points dans la course au Ballon d'Or.
Il reste tout de même à Deschamps à régler la nouvelle "affaire Evra" et aussi à préparer son équipe à affronter un adversaire plus regroupé que décidé à se jeter à l'attaque, une situation que les Bleus, traditionnellement, n'apprécient guère.
Les trois autres affiches seront Portugal-Suède, le choc de ces barrages, Grèce-Roumanie et Islande-Croatie. Les quatre vainqueurs se qualifieront pour le Mondial-2014.
L'affrontement entre le Portugal et la Suède signifie que le Mondial brésilien sera privé de l'une des grandes vedettes du football mondial: Ronaldo ou Ibrahimovic.