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© AFP/Ricardo Makyn
Le Hondurien Carlo Yair Costly Molina après la qualification de son équipe au Mondial 2014, à Kingston le 15 octobre 2013
Le Mexique peut dire un grand merci aux Etats-Unis, son éternel rival, qui lui ont évité in extremis mardi l'humiliation d'une non-qualification au Mondial-2014, dans une zone Concacaf où le Honduras a logiquement enlevé le dernier billet direct pour le Brésil.
Les Honduriens ont décroché la 3e place du groupe, derrière les Etats-Unis et le Costa Rica (déjà qualifiés depuis le 10 septembre), grâce à un match nul en Jamaïque (2-2) lors de la dernière journée des qualifications dans cette zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbes.
Le Honduras participera au Mondial pour la troisième fois, après 1982 (Espagne) et 2010 (Afrique du Sud).
Le Mexique, qui se rendait au Costa Rica, comptait trois points d'avance sur le Panama, qui accueillait les USA, avant cette ultime journée. Les Aztèques avaient besoin d'un match nul à San José pour s'assurer la 4e place du groupe, synonyme d'un barrage (aller-retour) contre la Nouvelle-Zélande (vainqueur de la zone Océanie) en novembre.
Mais "El Tri" s'est incliné au Costa Rica (2-1) et n'a dû son salut qu'à la victoire des Etats-Unis à Panama City (3-2), forgée grâce à deux buts dans le temps additionnel, à la grande détresse des Panaméens.
Le Mexique, qui n'a plus manqué le rendez-vous mondial depuis 1990, s'est retrouvé virtuellement éliminé en première période, quand les Costariciens ont pris l'avantage (1-0, 26e minute) sur un but de leur capitaine Brian Ruiz et qu'à 800 km de là, le Panama menait (1-0) face à des Américains déjà qualifiés et privés de nombreux titulaires comme Landon Donovan , Clint Dempsey et Tim Howard.
Le Mexique a toutefois écarté le danger en égalisant trois minutes plus tard grâce à Oriber Peralta, déjà buteur vendredi lors de la victoire capitale face au Panama (2-1) à Mexico. Les Mexicains ont même pu respirer quand les Etats-Unis ont égalisé au Panama (1-1).
A San José, sur un terrain détrempé et sous une pluie battante, les "Ticos", qui n'avaient rien à gagner dans l'histoire mais se délectaient à l'idée de gâcher la vie du Mexique, ont repris l'avantage sur une tête puissante aux six mètres d'Alvaro Saborio (64e), laissé seul par le capitaine Rafael Marquez , loin d'être exemplaire mardi dans la tourmente.
Les choses ont carrément viré au cauchemar pour le nouveau sélectionneur du Mexique Victor Manuel Vucetich quand, à Panama City, les locaux ont repris les devants sur un but de Luis Tejada (84e).
Le Panama était alors virtuellement barragiste et le Mexique éliminé, au critère du nombre de buts marqués dans ces qualifications!
Les Panaméens de Julio Cesar Dely Valdes n'avaient plus qu'à tenir six minutes et à espérer que le Mexique n'égalise pas au Costa Rica, ce qui semblait improbable tant "El Tri" ne parvenait pas à se montrer dangereux face à une équipe surmotivée et galvanisée par son public.
C'est alors que les Américains, jouant seulement pour l'honneur, ont tué les espoirs panaméens et ressuscité ceux des Mexicains en égalisant au bout de deux minutes dans le temps additionnel par Graham Zusi. Aron Johannsson a même alourdi la marque une minute plus tard.
Le Mexique revient de très loin: habituellement considéré comme le géant de la Concacaf, il a conservé une chance de jouer cet été au Brésil, après n'avoir gagné deux de ses dix matches de qualifications (dont un seul à domicile) lors d'une campagne qui a coûté son poste de sélectionneur à José Manuel de la Torre.