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© AFP/Gianluigi Guercia
Logo du Mondial-2014 de football au Bréisil.
La Fifa a promis vendredi que tous les joueurs du Mondial-2014 au Brésil seront sous la surveillance du passeport biologique, rétorquant ainsi aux critiques de l'Agence mondiale antidopage (AMA) qui reproche au football de ne pas en faire assez en matière de lutte antidopage.
Si le président de l'AMA, John Fahey, estimait mardi que le foot pouvait "faire plus contre le dopage" et se demandait pourquoi ce sport n'utilisait pas un "outil très efficace" comme le passeport biologique, les responsables de la Fifa ont tenté de lui démontrer le contraire en le recevant jeudi au siège de l'organisation à Zurich.
Après avoir fait des essais ces deux dernières années, l'instance dirigeante du foot mondial entend introduire le système du passeport pour la Coupe des Confédérations en juin en 2013 puis au Mondial-2014 au Brésil, "où des contrôles en et hors compétition seront menés sur tous les joueurs".
"La Fifa a été la première organisation internationale d'un sport d'équipe à mettre en place des profils longitudinaux", a souligné Michel D'Hooghe, président de la commission médicale de la Fédération.
"Nous avons testé cela à la Coupe du monde des clubs en 2011 et 2012, et nous continuerons lors de la Coupe des Confédérations en 2013 avec des contrôles sanguins inopinés durant les camps d'entraînement et les matches", a ajouté le médecin belge. Et c'est notre engagement d'avoir un passeport biologique pour tous les joueurs participant à la Coupe du monde 2014."
Contrairement à un contrôle antidopage classique qui s'attache à détecter une substance interdite dans les urines ou le sang d'un athlète, le passeport biologique a pour but de mettre en évidence le dopage en observant ses effets sur l'organisme.
Lors des tests antidopage, les valeurs de certains paramètres biologiques comme l'hématocrite ou le taux de jeunes globules rouges sont mesurées et consignées dans un document électronique, permettant de dresser un profil propre à chaque athlète. Ce sont les éventuelles variations de ce profil dans le temps qui permettent de soupçonner le recours au dopage.
Le passeport biologique que la Fifa entend lancer comprendra non seulement un volet sanguin, dans le but de déceler les effets des transfusions sanguines ou de l'EPO et autres produits permettant d'améliorer l'endurance, mais aussi un volet stéroïdien, qui se base sur la mesure des stéroïdes anabolisants et androgènes excrétés dans les urines comme la testostérone.
Si l'Union cycliste internationale (UCI) a été la première fédération à mettre en place le passeport sanguin en 2008, la Fifa s'était portée volontaire pour tester le volet stéroïdien et travaille en collaboration avec le laboratoire de Lausanne à l'élaboration d'un troisième volet, le volet endocrinien, touchant à l'hormone de croissance.
Elle a profité du Mondial des clubs 2011 pour démarrer son projet: 178 tests hors compétition ont été diligentés cette année-là, puis 184 en 2012.
Cependant, la FIFA ne gère les contrôles antidopage que dans les rencontres sous sa responsabilité, ce qui n'est une infime partie de tous les matches disputés dans le monde. Aussi, pour pouvoir réussir à élaborer des profils en vue du Mondial-2014, elle devra s'assurer que chaque joueur susceptible d'y aller subisse assez de tests en amont du grand rendez-vous planétaire.