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© AFP/Franck Fife
Les Français Olivier Giroud
et Samir Nasri
après le premier but ukrainien, le 15 novembre 2013 à Kiev.
L'équipe de France s'est sérieusement compliquée la tâche dans sa quête d'un billet pour la Coupe du monde au Brésil en s'inclinant 2-0 en Ukraine lors du barrage aller de la zone Europe, vendredi à Kiev, et devra désormais réussir un véritable exploit mardi au Stade de France si elle veut s'éviter une énorme désillusion.
C'est une nouvelle catastrophe qui s'est abattue sur les Bleus après ce revers subi au stade Olympique et ces deux buts de Roman Zozulya (61e) et d'Anderi Yarmolenko (82e s.p.) en forme de coups de poignard. L'exclusion de Laurent Koscielny en fin de rencontre a même transformé cette partie en un véritable cauchemar pour les Tricolores (90e+1).
Le suspense risque d'être insoutenable dans quatre jours avec ce résultat extrêmement défavorable et cette première manche totalement manquée, l'incapacité des troupes de Didier Deschamps à inscrire un but à l'extérieur et les deux réalisations du pays-hôte les exposant à un énorme danger. Avec toutes les conséquences désastreuses que cela impliquerait pour le football français et la FFF.
Le traumatisme France-Bulgarie
Le spectre du barrage de la Coupe du monde 2010 contre l'Eire (1-1 a.p.), marquée par la main de Thierry Henry en novembre 2009, va forcément resurgir. A moins que ce ne soit le traumatisme du France-Bulgarie du 17 novembre 1993 (2-1) ayant privé les Français du Mondial américain, qui ne vienne hanter les esprits au pire moment.
L'ambiance risque en tout cas d'être irrespirable mardi et une bonne partie du travail de Deschamps consistera à ménager les têtes durant les quatre prochains jours. Car le scénario pourrait ressembler à celui entrevu à Kiev avec des joueurs empruntés et incapables de confirmer l'élan des trois derniers matches (3 succès, 13 buts inscrits).
Fidèle à son système en 4-2-3-1, le sélectionneur n'a pas du tout réussi son coup en titularisant Samir Nasri au poste de meneur de jeu aux dépens de Mathieu Valbuena . Le joueur de Manchester City n'a jamais été en mesure de peser sur le déroulement de la rencontre et son apport aura été assez pauvre même si le secteur offensif dans son ensemble n'a pas été aidé par le déchet d' Olivier Giroud et de Loïc Rémy. Nasri aurait pu être le sauveur de la nation mais il a manqué une énorme occasion qui aurait tout changé pour la France (63e).
Ribéry a été muselé
© AFP/Sergei Supinsky
Le milieu de terrain français Franck Ribéry pris en tenaille par les défenseurs ukrainiens Oleksandr Kucher et Ruslan Rotan, le 15 novembre 2013 à Kiev
Giroud, peu à son aise dos au but, n'a lui pas eu grand chose à se mettre sous la dent hormis une tête en début de seconde période (46e) alors que Rémy, pourtant en pleine forme en Angleterre (7 buts en championnat), a tout raté.
Mais c'est surtout Franck Ribéry, attendu comme le libérateur, qui a déçu. Muselé et soumis à un rude marquage, le Bavarois, prétendant sérieux pour le Ballon d'Or, n'a quasiment jamais réussi à faire la différence. A part un débordement juste après le premier quart d'heure (16e), il a eu toutes les peines du monde à se défaire de ses gardes du corps.
Il pouvait pourtant compter sur un Patrice Evra remonté sur le côté gauche. Après ses attaques contre quatre consultants audiovisuels, le défenseur de Manchester United s'était mis une belle pression et n'avait pas le droit à l'erreur. Il a plutôt bien tenu son rang en n'hésitant pas à se montrer agressif.
Pas de quoi cependant rassurer le sélectionneur qui n'a finalement pas réussi à décrisper ses joueurs, retombés dans leurs travers des derniers mois. Le retour à Clairefontaine permettra-t-il de ranimer la flamme et d'empêcher le football français de sombrer dans le chaos? C'est tout un pays qui désormais retient son souffle avant le match retour.