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Le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, le 23 janvier 2014 à Rio de Janeiro
Les autorités brésiliennes ont réitéré jeudi leur optimisme sur le fait que le stade de Curitiba serait prêt pour le Mondial-2014, avec une livraison prévue "fin avril début mai" selon la Fifa qui s'en remet à la présidente Dilma Rousseff.
Après le coup de semonce du secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke mardi, qui avait menacé d'exclure cette ville-hôte de la compétition (12 juin-13 juillet), l'heure était à la détente entre le géant sud-américain et la Fédération internationale, à l'image de l'entrevue à Zürich entre leurs deux présidents, Dilma Rousseff et Joseph Blatter.
"La confiance règne", a dit M. Blatter en recevant la présidente brésilienne, passée par le siège de la Fifa sur sa route pour le Forum économique de Davos.
Mme Rousseff a mis son autorité dans la balance dans le débat sur Curitiba, et même enrôlé via Twitter des stars passées et présentes du "futebol" (Ronaldo, Kaka, Neymar) dans son optimisme.
"Le gouvernement brésilien fera tous les efforts et pas seulement pour les stades, les stades ce sont des travaux relativement simples à faire, a dit Mme Rousseff. Cela inclut les stades, les aéroports, les ports, tout ce qui est nécessaire pour que le pays accueille bien les visiteurs".
"Travaux relativement simples" ? Il reste pourtant beaucoup à faire à Curitiba (sud), stade sans pelouse ni toit. Et seulement sept des douze enceintes prévues sont actuellement achevées, depuis que Natal s'est ajouté mercredi à la liste des six stades utilisés pour la Coupe des Confédérations 2013.
Très critique mardi, Jérôme Valcke a baissé d'un ton jeudi. La date du 18 février demeure la limite pour une évualuation de la dernière chance, coïncidant avec le séminaire des 32 équipes qualifiées qui visiteront stades, terrains d'entraînement et camps de base. Mais "nous travaillons sur une livraison fin avril début mai, ce qui est très tard", a-t-il aussi indiqué, semblant ainsi avaliser une livraison de dernière minute ou presque.
Dernière minute plutôt que plan B
L'exhortation de la présidente brésilienne mercredi envers les responsables de Curitiba à travailler tous ensemble et à achever les travaux dans les temps a manifestement convaincu la Fifa.
"La présidente Dilma Rousseff a dit qu'elle attendait que toutes les parties impliquées parlent d'une seule voix et travaillent ensemble, et c'est aussi pourquoi Curitiba est encore une ville hôte", a affirmé M. Valcke.
"Ce serait un grand défi de déplacer les quatre matches prévus à Curitiba", a-t-il aussi avancé, préférant ainsi un stade livré peu avant le début du tournoi à un plan B qui bousculerait l'ordonnancement du Mondial.
"Curitiba ne sera pas exclue de la Coupe du monde, j'en ai la certitude absolue", a également martelé le patron du foot brésilien, également président du Comité d'organisation local (COL), José Maria Marin, tandis que le secrétaire exécutif du ministère des Sports, Luis Fernandes, assurait le service technique.
"Nous avons établi qu'en maintenant le même rythme des travaux, la qualité ne serait pas au rendez-vous pour la Coupe du monde, a-t-il souligné. Des mesures additionnelles devaient être prises. Nous avons donc établi une feuille de route pour renverser la tendance et faire en sorte que Curitiba accueille la Coupe du monde, avec trois points: un, recomposition de la gestion avec inclusion de personnes d'expérience dans les travaux, deux, intensification du rythme des travaux, trois, soutien financier".
Reste quelques fausses notes dans cette nouvelle harmonie. Dans le droit-fil du mouvement social de juin dernier, des manifestations ont été annoncées sur les réseaux sociaux dans 36 villes brésiliennes pour samedi sous le mot d'ordre "Pas de Coupe du monde".
Et le Ballon d'Or 1999 Rivaldo a parlé de "honte" d'organiser un Mondial quand le Brésil a "plus besoin de construire des écoles, des hôpitaux ou des prisons que des terrains de football".