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© AFP/Lionel Bonaventure
Les joueurs de l'équipe de France fêtent la victoire contre la Finlande au Stade de France à Saint-Denis, le 15 octobre 2013 lors de la phase de poules des éliminatoires du Mondial-2014
L'équipe de France va connaître lundi son adversaire en barrages du Mondial-2014 lors du tirage au sort effectué à Zurich au siège de la Fifa (14h) et croise les doigts pour ne pas hériter du Portugal de Cristiano Ronaldo , les 15 et 19 novembre.
Malgré leurs 3 victoires d'affilée et 13 buts inscrits en un mois, les Bleus, qui ont bouclé le groupe I des qualifications de la zone Europe à la 2e place derrière l'Espagne, sont victimes de leur piètre 21e place au classement Fifa et n'ont pas été désignés parmi les 4 têtes de série (Portugal, Croatie, Grèce, Ukraine), contrairement aux barrages de 2009 conclus par la fameuse main de Thierry Henry contre l'Eire.
En quatre ans, la France, éliminée au 1er tour du Mondial-2010 et quart de finaliste lors de l'Euro-2012, a perdu beaucoup de son prestige. Elle doit donc se contenter du 2e chapeau, en compagnie de nations moyennes (Islande, Roumanie, Suède).
Le tirage peut donc peser lourd sur son avenir. Car même si les Bleus ne font plus partie des cadors mondiaux, ils ont les moyens d'accrocher leur billet pour le Brésil si le sort leur offre l'Ukraine, la Croatie ou la Grèce comme adversaire.
Seuls les Portugais font véritablement figure d'épouvantails et possèdent les capacités pour briser le rêve des Français, qui n'ont plus manqué une phase finale de Coupe du monde depuis 1994.
Certes, la Selecçao a été indigne de son rang au cours de sa campagne qualificative, clôturée derrière la Russie dans la poule F. Mais avec Ronaldo, Moutinho, Nani, Coentrao ou le rugueux défenseur Pepe, elle a de solides arguments à faire valoir.
© AFP/Paz Pizarro
Carte des pays européens qualifiés et barragistes pour le Mondial 2014 de football
Un double duel entre Ronaldo et Franck Ribéry, à quelques semaines de la désignation du Ballon d'Or, donnerait même au choc une saveur particulière, mais priverait le Mondial-2014 de l'une des grandes stars du football international.
Ronaldo met la pression
Les Portugais n'ont pas peiné pour identifier l'équipe à éviter. "La seule sélection contre laquelle je n'aimerais pas jouer, c'est la France", a ainsi déclaré Ronaldo la semaine dernière.
L'attaquant vedette du Real Madrid est allé plus loin encore, évoquant les "nombreux intérêts qui entourent ces matches" entre les deux pays, sous-entendant à demi-mot que la France serait une nation protégée.
Les Bleus, de fait, sont bien les bêtes noires du Portugal, qui ne les a plus battus depuis 1975. Et les Lusitaniens ne se sont toujours pas consolés de leurs deux éliminations en demi-finale de l'Euro-2000 puis du Mondial-2006, sur deux penalties transformés par Zinédine Zidane.
Il n'empêche. Les séries ont toujours une fin et le foot français préfèrera n'importe qui plutôt que les Portugais.
La Croatie peut certes compter sur deux belles individualités, le meneur du Real Madrid Luka Modric et l'attaquant du Bayern Munich Mandzukic.
© AFP/Francisco Leong
Cristiano Ronaldo
lors du match du Portugal contre Israël en phase de poules des éliminatoires au Mondial-2014, le 11 octobre 2013 à Lisbonne
Mais la sélection aux damiers est en pleine crise après trois défaites et un nul qui ont poussé le sélectionneur Igor Stimac à la démission. Et il pourrait être compliqué pour son successeur Niko Kovac de ranimer la flamme juste avant les barrages.
Avec la Grèce et l'Ukraine, les troupes de Didier Deschamps seraient confrontés à des collectifs dénués de vedettes, mais soudés.
La France, qui a toujours eu du mal contre des défenses regroupées, a encore en mémoire sa défaite en quart de finale de l'Euro-2004 face aux Hellènes (1-0). En cas de retrouvailles avec eux, elle devra se montrer patiente tout en gérant l'atmosphère électrique que ne manqueront pas d'imposer les bouillants supporteurs locaux.
Avec les Ukrainiens en revanche, le passé récent invite plutôt à l'optimisme. Les Bleus, alors dirigés par Laurent Blanc , n'avaient pas connu trop de soucis à les dominer sur leur sol au 1er tour de l'Euro-2012 (2-0 à Donetsk), un an après un large succès en amical, toujours à la Donbass Arena (4-1).
Reste le facteur franco-français. Quel que soit l'adversaire tiré au sort, il ne faudra pas négliger l'aspect psychologique chez des Bleus encore fragiles et nullement à l'abri d'un dénouement irrespirable comme celui de 2009.