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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France de football, Didier Deschamps
, lors d'un entraînement à Clairefontaine, le 20 mars 2013
Avant de défier la grande Espagne, l'équipe de France ne doit pas négliger la Géorgie et doit absolument l'emporter, vendredi au Stade de France, pour garder intactes ses chances de qualification directe pour le Mondial-2014 à quatre jours du choc contre les champions du monde et d'Europe.
Comment puiser la motivation pour la venue des modestes Géorgiens juste avant une rencontre face à la référence absolue du football international? C'est le principal combat qu'aura mené Didier Deschamps depuis le début du rassemblement des Bleus, lundi à Clairefontaine.
Sans un premier succès, la réception de l'Espagne perdrait forcément son étiquette de "finale" de la poule I et la France, à moins d'un improbable exploit, devrait se contenter d'un barrage à l'automne pour s'ouvrir les portes du Brésil.
Le sélectionneur a donc martelé son message et exhorté ses joueurs à se focaliser en premier lieu sur la Géorgie, 3e du groupe, oubliant pour un temps le match qui les attend mardi.
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Franck Ribéry, lors d'un entraînement de l'équipe de France à Clairefontaine, le 20 mars 2013
La résistance vaine mais héroïque de leurs futurs adversaires contre l'Espagne (1-0), le 11 septembre 2012 à Tbilissi, a de quoi rendre méfiant.
Méfiance
Les troupes de Temur Ketsbaia, arc-boutées en défense, n'avaient cédé qu'à la 86e minute sur un but de Soldado et étaient passées tout près d'une véritable prouesse. Un exemple que Deschamps n'a cessé de rappeler.
Le discours est peut-être de circonstance, la France ne devant théoriquement pas connaître de grosses frayeurs à domicile contre la 69e nation au classement Fifa. Malgré la défaite concédée en amical contre l'Allemagne (2-1), le 6 février au Stade de France, les débuts du sélectionneur sont plutôt prometteurs et le nul en Espagne (1-1 en octobre 2012) puis le succès arraché en amical en Italie (2-1 en novembre 2012) ont donné l'impression d'une renaissance après un Euro-2012 frustrant.
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Paul Pogba
(c) face à ses partenaires de l'équipe de France Yohan Cabaye
(g) et Maxime Gonalons (d), lors d'un entraînement le 20 mars 2013
Un sentiment renforcé par le parcours quasi sans faute en phase qualificative (2 victoires, 1 nul) et la place de leader de la poule, à égalité avec l'Espagne.
Mais la méfiance de "DD" semble légitime, les Bleus ayant toujours eu du mal au cours de leur histoire récente à forcer le verrou face à des défenses regroupées. D'où ce souci de renforcer le secteur offensif et de mettre en place un système en 4-4-2 avec un duo Giroud-Benzema en attaque, Franck Ribéry à gauche et Mathieu Valbuena à droite.
Varane et Pogba ?
Il serait de bon ton que Benzema, qui n'a plus marqué en équipe de France depuis le 5 juin 2012, mette fin à sa période de disette, histoire d'affronter ses "collègues" espagnols avec un moral au plus haut. Seul bémol, sa complémentarité avec Giroud, testée en août 2012 face à l'Uruguay en amical (0-0), n'avait pas sauté aux yeux à l'époque.
Mais le match devrait également être l'occasion de voir pour la première fois à l'oeuvre les deux petits jeunes de la "génération 93" convoqués par Deschamps, Raphaël Varane et Paul Pogba . Le défenseur du Real Madrid a de très grandes chances de fêter à 19 ans sa première sélection en bleu aux côtés de Mamadou Sakho . Le sélectionneur peut ainsi faire coup double: tester cet espoir du football français en grandeur nature et ménager Laurent Koscielny, menacé de suspension en cas de nouveau carton jaune.
Varane en profitera-t-il pour s'installer définitivement? Il pourrait en tout cas prendre date avant l'Espagne et rebattre les cartes de Deschamps, qui avait jusque-là misé sur le duo Koscielny-Sakho.
Le sélectionneur pourrait en outre hâter les débuts de Pogba, le joueur de la Juventus Turin ayant été notamment associé à l'infatigable Blaise Matuidi dans l'entre-jeu lors des mises en place de la semaine. Là-aussi, la titularisation de l'ancien Havrais pourrait permettre à Deschamps de s'éviter une mauvaise surprise, les milieux Yohan Cabaye et Maxime Gonalons étant suspendus au prochain avertissement. Comme quoi, l'Espagne est quand même dans toutes les têtes.