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© AFP/Franck Fife
L'attaquant français Karim Benzema
lors du match contre la Finlande le 15 octobre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
L'équipe de France n'a pas connu de soucis pour dominer la Finlande (3-0), bouclant le groupe I des qualifications du Mondial-2014 à la 2e place, mardi, ce qui lui donne accès aux barrages du mois de novembre qu'elle abordera sur une belle dynamique après 3 succès consécutifs.
Le miracle n'a pas eu lieu pour les Bleus, qui auraient pu espérer accéder directement au Brésil en cas de faux-pas majeur de l'Espagne contre la Géorgie. Les champions du monde et d'Europe n'ont pas failli (2-0) et comme prévu, les troupes de Didier Deschamps devront en passer par une séance de rattrapage (15-19 novembre) forcément compliquée et indécise, dont le tirage au sort aura lieu lundi à Zurich, sans le statut enviable de tête de série. Les Bleus pourraient au choix tomber contre le Portugal (pire tirage possible), la Grèce, l'Ukraine ou la Croatie. "Je n'ai pas de préférence", a indiqué Deschamps au micro de TF1 à la fin de la rencontre.
Mais le climat a subitement changé depuis un mois et cette 3e victoire d'affilée entretient un cycle vertueux et amène un peu plus de sérénité et de confiance au sien d'une équipe en proie au doute il y a tout juste quelques semaines.
Didier Deschamps , qui a fêté dignement son 45e anniversaire, avait réclamé de "la folie" et de "l'enthousiasme" pour profiter de l'élan suscité par les 6 buts inscrits face à l'Australie, vendredi en amical au Parc des Princes. Il a été partiellement entendu, les Finlandais opposant une tout autre résistance que les modestes Socceroos. Mais les chiffres sont là: les Bleus viennent de marquer 13 buts en 3 rencontres et les voyants sont de nouveau au vert.
Le chef d'oeuvre de Ribéry
Le public du Stade de France aura même assisté à un chef d'oeuvre signé Franck Ribéry. Le Bavarois, plus que jamais un candidat sérieux pour le Ballon d'Or, a expédié une merveille de frappe enroulée de près de 25 mètres en pleine lucarne dès la 8e minute, son 16e but en 78 sélections et sans doute l'un des plus beaux.
L'apport de Giroud, les dézonages de Nasri
Le malheureux Toivio (76e) a ensuite doublé la mise contre son camp après une tête d' Olivier Giroud avant que Karim Benzema ne corse l'addition avec son 2e but en 4 jours (87e), lui qui était auparavant resté muet pendant 1222 minutes.
© AFP/Franck Fife
Le milieu de terrain de la France Samir Nasri
(à droite) lors du match contre la Finlande le 15 octobre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
Qu'importe si la réalisation de Ribéry comptera finalement pour du beurre, les Bleus étant assurés de disputer au moins les barrages depuis vendredi. Elle a une nouvelle fois souligné l'influence prépondérante de +Francky+ sur le jeu français et surtout sa redoutable efficacité sous la direction de Deschamps (7 buts, 12 passes décisives).
Le problème des Bleus, c'est que leur animation offensive penche singulièrement à gauche et ce ne sont pas les dézonages incessants de Samir Nasri , incapable de tenir son côté droit, qui l'ont équilibrée.
Après avoir titularisé le joueur de Manchester City en N.10 contre les Australiens, sa première depuis l'Euro-2012, le sélectionneur souhaitait le repositionner sur un côté et observer sa cohabitation avec le propriétaire habituel du poste de meneur de jeu, Mathieu Valbuena . Pas sûr qu'il ait été totalement convaincu, tant les deux Français se sont marchés sur les pieds, la faute aux caprices de Nasri.
Autre petite inquiétude, les petits ratés de la défense et surtout de la charnière centrale Koscielny-Abidal, reformée après le forfait du Gunner vendredi (mollet droit) et prise au piège par Hamalainen (18e). Après la pause, Pukki a lui aussi été à deux doigts de doucher l'ambiance du SDF (48e) sur un tir croisé.
Mais il n'y a pas non plus de quoi faire la fine bouche, Deschamps ayant eu la confirmation de l'apport essentiel de Giroud dans son 4-2-3-1. L'attaquant d'Arsenal, aligné d'entrée pour la 3e fois de suite au détriment de Karim Benzema , a été à l'origine du 2e but et a été très utile dans ses déviations et son jeu dos au but. Il s'avance comme l'avant-centre N.1 des Bleus pour les barrages.
Plus globalement, ce succès, qui aurait pu être plus lourd sans deux poteaux trouvés par Nasri et Loïc Rémy, n'a fait que conforter le sélectionneur sur son onze de base, qui devrait ressembler comme deux gouttes d'eau à celui qui a débuté mardi.
En ces temps de désamour entre la France et sa sélection, cette embellie est bon à prendre avant les deux rendez-vous couperets de novembre.