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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France de football, Didier Deschamps
, lors du barrage retour de qualification pour le Mondial-2014 entre la France et l'Ukraine, le 19 novembre 2013 au Stade de France, à Saint-Denis
Après sa qualification renversante en barrages, la France va goûter vendredi à un nouveau frisson, au pays du football-roi cette fois, avec un tirage au sort du Mondial-2014 au Brésil où tous les scénarios, le pire comme le meilleur, sont possibles.
A 188 jours du coup d'envoi le 12 juin à Sao Paulo, Didier Deschamps , sélectionneur des Bleus, pensait peut-être compter, comme au temps où il était joueur, sur un coup d'éclat de son ancien équipier Zinédine Zidane. "Zizou" est en effet une des huit anciennes gloires du foot préposées au tirage, qui sera conduit par le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke.
Sauf que "Zizou" n'espère pas, lui, un tirage clément pour les Bleus, comme il l'a dit jeudi: "La meilleure des choses serait de tomber contre des équipes difficiles, pour ne pas se dire +on va jouer des petites équipes+ mais pour se dire +il faut sortir de cette poule+. Peut-être que pour d'autres sélections ce n'est pas le cas, mais pour les Français c'est le mieux".
Sous le soleil de Costa do Sauipe, station balnéaire de luxe du nord-est du Brésil, à 70 km de Salvador de Bahia, Deschamps aura alors peut-être des sueurs froides à partir de 17h00 (13h00 locales).
Pour rappel, la Fifa a décidé cette année d'un tirage préalable au tirage proprement dit, pour sortir du pot 4 une des neuf équipes européennes non têtes de série, dont la France, et l'envoyer dans le pot 2. Problème: cette équipe européenne héritera alors forcément d'une tête de série sud-américaine du pot 1, Brésil, Argentine, Colombie ou Uruguay. Et cet Européen se retrouvera également avec un autre représentant du vieux continent resté dans le pot 4. S'ils y sont encore, le Portugal de Cristiano Ronaldo , l'Italie de Balotelli ou les Pays-Bas de Robben seraient des adversaires redoutables.
Groupe de la mort?
© AFP/
Infographie recensant les 32 pays qualifiés, leur parcours de qualification, leur rang FIFA, leur meilleur résultat en Coupe du monde
Pour des Bleus tombés dans le pot 2, un "groupe de la mort" serait donc possible, avec pour adversaires possibles en poule le Brésil de Neymar, le Mexique de "Chicharito" Hernandez et la Selecçao portugaise. Mais une telle poule ne serait un cadeau pour personne.
Les Brésiliens, même s'ils ont endossé l'habit de favoris depuis le retour de leur coach mascotte Luiz Felipe Scolari -sélectionneur lors de la 5e et dernière étoile mondiale des Auriverde en 2002-, craignent en effet toujours les Bleus, depuis cette finale du Mondial-1998 perdue à cause d'un certain Zidane, encore lui.
Mais une place dans le pot 2 ne serait pas automatiquement un traquenard pour les Bleus, qui pourraient aussi bénéficier d'un tirage plus aisé avec la Colombie, l'Australie et la Bosnie, le bizuth de cette Coupe du monde. Dans ce cas, les deux places en 8e de finale sembleraient promises à la bande à Falcao et celle de Ribéry.
Rester dans le pot 4 ne garantirait pas davantage un été paisible aux Français. Avec un Portugal reversé dans le pot 2, le scénario du groupe de mort resurgirait aussitôt.
Camp de base près de Sao Paulo?
Les fans de foot du monde entier -le show de la cérémonie, d'une durée d'une heure et demie au total, sera retransmis par 193 diffuseurs- s'intéresseront aussi au sort réservé aux tenants du titre, des Espagnols qu'on dit vieillissants, à une Allemagne impressionnante, à l'Argentine de Messi (la star qui multiplie les blessures ces derniers temps) ou encore à l'Uruguay de Cavani le Parisien.
Concernant le camp de base des Bleus, le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët avait précisé en novembre à l'AFP que le site de Ribeirao Preto, près de Sao Paulo (sud-est), pour lequel une option a été prise, était susceptible d'être changé suivant le lieu des matches au Brésil. Si, par exemple, la France devait jouer dans le nord du pays, à Manaus, dans la partie amazonienne du pays.
Mais ce genre de casse-tête est plutôt un plaisir, si on se souvient du barrage aller perdu 2 à 0 à Kiev le 15 novembre: le Brésil paraissait alors si loin pour les Bleus ce soir-là.