Happy Birthday : |
© AFP/Miguel Medina
Franck Ribéry bute sur le gardien espagnol Victor Valdes
lors du match France-Espagne de qualification pour le Mondial-2014, le 26 mars 2013 à Saint-Denis
Impuissante face à l'Espagne en juin et logiquement éliminée de l'Euro-2012 (0-2), la France s'est de nouveau inclinée neuf mois plus tard lors des éliminatoires du Mondial-2014 (0-1), mais le scénario du match, totalement différent, valide les progrès des jeunes Bleus.
A Donetsk, la France avait même totalement déjoué et les choix étranges du sélectionneur d'alors, Laurent Blanc , l'avaient violemment conduite dans le mur.
Didier Deschamps peut lui aussi s'interroger sur son coaching mardi face à la Roja (Benzéma remplacé par Sissoko, Giroud entré seulement dans les arrêts de jeu notamment), mais il n'en demeure pas moins qu'en deux confrontations avec le nul à Madrid au match aller (1-1), son équipe a montré un tout autre visage, nettement plus prometteur.
"Autant à l'Euro, il n'y avait pas photo, autant sur les deux dernières confrontations, c'est encourageant", a d'ailleurs reconnu le gardien Hugo Lloris , lucide au moment d'analyser les rencontres. "On s'est approché de ces Espagnols, dans tout: on se procure énormément d'occasions, on l'a vu ce soir (mardi). On a su les inquiéter, et on a eu l'opportunité d'ouvrir le score ou de revenir à 1-1, malheureusement on n'a pas pu le faire".
Occasions
Les Bleus ont beau avoir encore été copieusement dominés dans la possession de balle (75%/25%), cela ne les a pas empêchés de rivaliser dans le nombre d'occasions franches et même de dominer la Roja au nombre de tirs (15 contre 10) ou de corners (6 contre 1).
© AFP/Miguel Medina
Matthieu Valbuena face à la défense espagnole lors du match France-Espagne de qualifications au Mondial-2014, le 26 mars 2013 à Saint-Denis
"Il faut voir les choses positives, collectivement ou individuellement et ne pas tout noircir. On a tout fait pour les contrarier et je pense qu'on y est arrivé", s'est même félicité le meneur Mathieu Valbuena , au même niveau intéressant que lors de ses dernières sorties.
A son crédit, l'équipe de France a montré ces derniers mois une capacité à rivaliser avec les grandes nations, que ce soit, outre l'Espagne, l'Italie ou l'Allemagne. Dans l'intervalle, Deschamps s'est attaqué avantageusement au renouvellement des générations.
Sous sa houlette, Varane, Sakho et Koscielny ont confirmé en défense. Au milieu Matuidi s'est affirmé et Valbuena s'est imposé au poste de meneur.
Mais la France a aussi perdu mardi sur ses points faibles, son récurrent manque de poids offensif et son inexpérience des matches de ce niveau.
Il y a cependant fort à parier que dans quelques mois le jeune Pogba aura appris à la Juventus à ne plus être exclu aussi naïvement...
Manques identifiés
Au débit de Deschamps, il faut aussi souligner son incapacité à gérer sereinement le cas Benzema, qui avait besoin d'être relancé après un Euro catastrophique et reste désormais sur 1012 minutes sans but.
Battue à domicile par le Japon, l'Allemagne et donc la Roja, la France semble aussi avoir du mal à prendre le jeu à son compte et "+DD+ le compétiteur", moulé dans l'école défensive italienne, est peut-être encore plus à l'aise dans le rôle de l'empêcheur de tourner en rond que dans celui du rouleur compresseur.
"Je ne sais pas si l'équipe est plus forte", s'interrogeait-il lundi en se replongeant dans le 1-1 arraché en octobre en Espagne. Mais qu'au match aller, au delà du plaisir et de l'émotion donnés, on ait eu quelques convictions supplémentaires, oui", assurait-il juste après.
Les manques de son équipe désormais clairement identifiés, le sélectionneur, à la recherche de temps depuis son arrivée pour peaufiner des systèmes offensifs qui reposent jusque-là clairement sur ses individualités plus que sur le collectif, devrait être exaucé lors de la tournée estivale en Amérique du sud.
Car il pourra alors travailler à plus long terme et continuer ses essais en vue des trois derniers matches qualificatifs qu'il devra disputer en septembre et octobre, avant peut-être un barrage en novembre.