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© AFP/Franck Fife
Les joueurs français Yohan Cabaye
, Karim Benzema
et Blaise Matuidi
avant un entraînement au Stade de France, le 25 mars 2013
L'équipe de France de Didier Deschamps fait face à un défi majeur: dominer des champions du monde et d'Europe espagnols en plein doute pour prendre une sérieuse option sur une qualification directe pour le Mondial-2014, mardi au Stade de France.
Leaders du groupe I avec deux points d'avance sur la Roja, les Bleus ne pouvaient pas rêver d'une meilleure conjoncture avant de se frotter à ce qui se fait de mieux sur la planète football.
Au moment de débuter cette campagne, personne n'aurait osé imaginer les Tricolores tenir le haut du pavé avant cette confrontation majuscule aux faux airs de finale, mais la soirée de vendredi est venue bousculer la hiérarchie pour leur plus grand bonheur.
Le nul concédé à domicile par l'Espagne contre la Finlande (1-1), conjugué au succès français face à la Géorgie (3-1), est ainsi tombé à point nommé, et voilà les Bleus tout près d'un ticket pour le Brésil en cas d'exploit. Même un match nul serait bon à prendre et les maintiendrait dans une position avantageuse à trois journées de la fin des éliminatoires.
© AFP/
Composition probable des équipes de France et d'Espagne pour le match de qualifications du Mondial-2014, mardi
Depuis sa nomination à la tête de l'équipe de France après l'Euro-2012, Deschamps, fidèle à sa légende, est accompagné par cette petite étoile qui ne l'a quasiment jamais quitté au cours de sa carrière et a su insuffler à ses troupes cette culture de la gagne acquise lors de ses années passées en Italie.
Résultat, son bilan dans la poule ne souffre d'aucune contestation à mi-parcours (3 victoires, 1 nul) alors que l'Espagne patine et n'a pas retrouvé la flamme qui lui a permis de surclasser tous ses adversaires depuis cinq ans.
Le point ramené de Madrid en octobre 2012 (1-1) avait déjà prouvé qu'à défaut de posséder des joueurs de classe internationale (hormis Ribéry), les Bleus avaient à leur tête un tacticien hors pair capable de déjouer tous les pronostics.
Reste à savoir si cette équipe est en mesure de rééditer cette performance et de faire déjouer la grande Espagne une seconde fois. L'effet de surprise ne jouera plus au Stade de France et le nouveau rapport de forces établi dans le groupe I sonne comme un sérieux avertissement pour les stars espagnoles, déjà échaudées par le nul concédé au stade Vicente-Calderon.
© AFP/Miguel Medina
L'attaquant français Karim Benzema
(g) lors du match contre la Géorgie, le 23 mars 2013 au Stade de France
Revanchardes et surtout dos au mur, les troupes de Vicente Del Bosque , privé de Jordi Alba (blessé) et de David Silva (suspendu), ont débarqué en France avec une seule volonté, repartir avec un succès pour laver l'affront et rester maîtres de leur avenir.
Mais Deschamps est lui bien décidé à refaire le coup de Madrid. Après avoir joué la carte de l'offensive contre la Géorgie (4-4-2 et un duo Benzema-Giroud en attaque), le sélectionneur va revenir à une formule plus rationnelle qui devrait se rapprocher de celle entrevue en seconde période en Espagne avec un milieu renforcé.
Deschamps devrait en revanche renouveler sa confiance au malheureux Benzema, en plein doute depuis le début de saison et totalement improductif vendredi. Même s'il n'a plus marqué de but en équipe de France depuis le 5 juin 2012, l'attaquant du Real Madrid jouit encore d'un statut privilégié en bleu, la faute à une faible concurrence et au manque d'alternative crédible à son poste.
Mais les sifflets entendus contre les Géorgiens ont montré que la patience du public avait ses limites et celle de Deschamps ne sera pas non plus infinie, Giroud, auteur de sa 3e réalisation en 16 sélections vendredi et buteur en Espagne, attendant sagement son heure sur le banc.
Le patron des Bleus devrait par contre se montrer moins conservateur avec les deux jeunes Raphaël Varane (19 ans) et Paul Pogba (20 ans) et pourrait leur offrir une 2e cape, selon la mise en place tactique de lundi. Après leur baptême du feu réussi face à la Géorgie, le défenseur du Real Madrid, qui pourrait être associé à Laurent Koscielny dans l'axe, et le milieu de la Juventus Turin ont une belle carte à jouer et seront assurément très difficiles à déloger s'ils parviennent à résister à la furia espagnole. Un destin dont rêve secrètement l'équipe de France.
Composition probable des équipes de France et d'Espagne qui s'affrontent en qualifications au Mondial-2014 (groupe I), mardi, au Stade de France (21h00):
France: Lloris (cap.) - Jallet, Varane, Koscielny, Evra - Matuidi, Pogba, Cabaye - Valbuena, Benzema, Ribéry
Sélectionneur: Didier Deschamps (FRA)
Espagne : Valdes - Arbeloa, Pique, Sergio Ramos , Monreal - Xavi (cap.), Busquets, Xabi Alonso - Pedro, Villa (ou Fabregas), Iniesta
Sélectionneur : Vicente Del Bosque