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© AFP/Franck Fife
Les Bleus après leur victoire contre l'Ukraine le 19 novembre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
Battue 2-0 en barrage aller, l'équipe de France a réalisé un immense exploit en dominant l'Ukraine 3-0 au terme d'un match maîtrisé de bout en bout pour obtenir son billet pour le Mondial-2014 au Brésil, mardi dans un Stade de France chaud bouillant.
Les Bleus ont sans aucun doute signé l'une des pages les plus marquantes de leur histoire. Personne ne croyait réellement aux capacités de rebond et de réaction d'une équipe totalement à côté de son sujet vendredi à Kiev. Mais elle a réussi à renverser la situation dans une ambiance de feu rarement vue au SDF, évitant une humiliation de plus au football français, 20 ans quasiment jour pour jour après l'échec contre la Bulgarie (2-1) qui l'avait privée de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis.
© AFP/Franck Fife
Mathieu Valbuena
(C) après la victoire des Bleus face à l'Ukraine le 19 novembre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
Les spectres de cette défaite et de cette dernière phase finale manquée étaient dans toutes les têtes mais les troupes de Didier Deschamps ont fait fi de la pression et de la tension pour obtenir leur qualification au bout d'une soirée qui fera date.
Remontés comme des pendules, les Bleus ont débuté la rencontre tambour battant, à mille lieux de l'apathie dont ils avaient fait preuve quatre jours plus tôt. Après plusieurs salves, Mamadou Sakho a ouvert le score de près à la suite d'un tir de Franck Ribéry repoussé par le gardien ukrainien (22e).
La FFF respire
Le Stade de France n'a même pas eu le temps de déplorer le but refusé injustement à Karim Benzema (28e) pour une position de hors-jeu puisque l'attaquant Madrilène a remis les deux équipes à égalité sur l'ensemble des deux rencontres sur une reprise entachée cette fois d'une position illicite (34e). L'exclusion de Yevgen Kacheridi pour un 2e carton jaune (47e) a encore un peu plus facilité la tâche des Français avant la délivrance sur une réalisation contre son camp d'Oleg Gusev (72e). "Et un, et deux, et trois zéro" pouvait alors scander un public aux anges.
© AFP/Kenzo Tribouillard
Mamadou Sakho
félicité par Didier Deschamps
après avoir marqué contre l'Ukraine le 19 novembre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
L'équipe de France est au Brésil et avec elle c'est toute la FFF qui respire.
Didier Deschamps revient aussi de très loin.
Le sélectionneur se savait en première ligne en cas d'élimination et son passé de champion du monde ne l'aurait pas épargné à l'heure du bilan. Mais l'ex-capitaine de la bande à Zidane a visiblement trouvé les mots pour remobiliser un groupe qui semblait ne pas avoir conscience de l'importance de l'événement.
Le technicien tricolore a pris des risques et a joué son va-tout en changeant de dispositif tactique, abandonnant son 4-2-3-1 pour un 4-3-3 qui a démontré toute son efficacité. Mais ce sont surtout les changements d'hommes qui ont fait toute la différence. Exit Eric Abidal , Samir Nasri et Olivier Giroud , au premier rang des accusés après la déroute de vendredi.
Valbuena tient son rang
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Karim Benzema
après avoir marqué contre l'Ukraine le 19 novembre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
Avec Yohan Cabaye , Deschamps a trouvé un régulateur hors pair au milieu alors que Mathieu Valbuena , débarrassé de l'ombre de Nasri, a parfaitement tenu son rang côté droit. Une belle revanche pour le Marseillais, étrangement laissé de côté au coup d'envoi à Kiev.
Même constat pour Benzema, titularisé après avoir débuté les quatre derniers matches de l'équipe de France sur le banc de touche. Son 18e but en 64 sélections vaut de l'or. Le joueur du Real Madrid a même eu la balle de la qualification après un service de Ribéry mais son tir est passé au-dessus (58e).
Et "Francky" dans tout ça? Le Bavarois, muselé en Ukraine, a été beaucoup plus en réussite même s'il n'a pas trouvé l'ouverture mais il aura eu le mérite de ne cesser de provoquer, avant de finir par faire craquer son adversaire direct, Kacheridi.
Avec une telle implication collective, un état d'esprit irréprochable et une volonté enfin affichée de jouer en équipe, l'équipe de France ne pouvait pas craindre grand chose. La voilà au paradis du football, le Brésil, au grand soulagement de tout un pays.