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La France aborde les barrages au Mondial-2014 avec un moral regonflé, une attaque efficace et un joueur hors normes, Ribéry, mais le cas Nasri et les limites d'Abidal posent problèmes avant ce double rendez-vous fatidique (15-19 novembre).
© AFP/Lionel Bonaventure
Le milieu de terrain international français, Franck Ribery, ballon au pied lors du match de qualifications pour le Mondial-2014 contre la Finlande au stade de France à Saint-Denis le 15 october 2013
. Ribéry au sommet de son art
Le futur adversaire de la France n'aura pas trop de mal à identifier son principal atout et l'homme qu'il faudra bloquer pour rendre caduc son potentiel offensif. Au sortir d'une saison faste avec le Bayern Munich (triplé Ligue des champions, Championnat, Coupe) qui pourrait lui offrir dans 3 mois la récompense suprême sur le plan individuel (le Ballon d'Or), Ribéry est intenable et son influence sur le jeu des Bleus n'a jamais été aussi grande. Buteur, comme sur ce chef-d'oeuvre contre la Finlande (3-0), passeur et à l'origine de toutes les actions françaises, le Bavarois tient les Tricolores à bout de bras. Terminés les tristes épisodes de Knysna et de l'affaire Zahia: "Francky" joue enfin totalement libéré en sélection et ses statistiques sous la direction de Didier Deschamps sont proprement prodigieuses (6 buts, 12 passes décisives), signes de son indiscutable leadership technique chez les Bleus.
. Giroud-Benzema, enfin le déclic
Mal en point après un triste record d'inefficacité battu en septembre (526 minutes sans but), la France s'est offert une orgie offensive lors de ses 3 dernières rencontres avec 13 réalisations et des attaquants redevenus des tueurs. Certes, la hiérarchie a été bouleversée et Giroud, auteur d'un doublé contre l'Australie (6-0, vendredi en amical) et à l'origine du 2e but face à la Finlande, a pris l'ascendant sur Benzema pour l'unique poste d'attaquant dans le 4-2-3-1 de Deschamps. Mais ce changement d'ampleur dans l'écosystème bleu a semble-t-il piqué au vif l'orgueil du Madrilène, resté muet pendant 1222 minutes avant de retrouver le chemin des filets à deux reprises en deux matches. Après une inquiétante période de disette, Deschamps se retrouve avec un problème de riche et deux attaquants en totale confiance. Une aubaine avant les deux matches couperets de novembre.
© AFP/Lionel Bonaventure
Le milieu de terrain international français, Samir Nasri
, en pleine course ballon au pied lors du match de qualification pour le Mondial-2014 contre la Finlande au stade de France à Saint-Denis le 15 octobre 2013
. Le cas Nasri
Le joueur de Manchester City n'aura pas attendu longtemps avant de refaire parler de lui. Deux mois après son retour suite à ses écarts de conduite à l'Euro-2012 qui lui avaient valu 3 matches de suspension, Nasri est de nouveau au centre d'une petite polémique. Cette fois, il s'agit d'un comportement exaspérant sur le terrain où il s'est montré incapable de respecter les consignes du sélectionneur et d'occuper le côté droit. Deschamps voulait savoir si l'ancien Marseillais pouvait cohabiter avec Mathieu Valbuena . Il s'est retrouvé avec un Nasri qui n'a pas hésité à empiéter sur les plates-bandes de son coéquipier, sans se soucier du déséquilibre ainsi créé dans l'animation offensive. Le technicien français a joué les diplomates au coup de sifflet final mais ce duo est peut-être déjà mort-né car Deschamps ne va sans doute pas prendre le risque de démarrer les barrages avec un joueur refusant obstinément de se plier aux besoins du collectif. Entre Valbuena et Nasri, s'il faut en éliminer un ce sera vraisemblablement le Citizen.
. La question Abidal
Le rappel en bleu du Monégasque en août après une double opération au foie avait suscité quelques interrogations, devenues légitimes après ses dernières sorties. Au bord de la rupture au Belarus (4-2, le 10 septembre), Abidal n'a pas été plus rassurant contre la Finlande où il a été quelques fois pris de vitesse et a pêché par un placement trop lâche. Qu'en sera-t-il contre une nation forcément plus huppée en barrages? Si face aux attaquants de la L1, l'ancien Blaugrana, du reste jamais vraiment à l'aise dans l'axe avec les Bleus même du temps de sa splendeur, peut encore faire illusion à 34 ans, il paraît beaucoup plus limité sur le plan international. La cote de Raphaël Varane remonte ainsi en flèche pour épauler Laurent Koscielny malgré son manque d'expérience (3 sélections) et son jeune âge (20 ans). Deschamps a indiqué ne pas avoir d'hésitation sur "8-9" joueurs pour être titulaires en barrages. Il y a des chances qu'Abidal et Nasri ne figurent pas dans cette liste.