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© AFP/Franck Fife
Des joueurs de l'équipe de France, dont Benzema (2e g), fêtent un des buts marqués contre la Géorgie, le 22 mars 2014 à Saint-Denis
Leader du groupe I avec deux points d'avance sur l'Espagne, la France va aborder en position de force et avec certains atouts le grand choc de mardi contre la Roja même si l'inefficacité chronique de Karim Benzema a de quoi contrarier Didier Deschamps .
. Un avantage psychologique
Le nul concédé à domicile face à la Finlande (1-1) par les champions du monde et d'Europe, conjugué au succès des Bleus contre la Géorgie (3-1), modifie totalement la donne et place la France dans une posture quasi-idéale. Certes, Deschamps et ses joueurs s'attendent à souffrir mardi au Stade de France mais la pression sera sur les épaules adverses, une défaite espagnole pouvant pratiquement sceller le sort du groupe en faveur des Français, qui posséderaient alors 5 points d'avance avant les 3 derniers matches. A l'Euro-2012, la nette défaite en quart de finale (2-0) avait montré le fossé existant entre les deux nations mais la situation a clairement changé depuis l'été dernier, la Roja affichant de nets signes d'essoufflement alors que Deschamps a redonné vie aux Bleus et pourra s'appuyer sur l'exploit réussi à Madrid en octobre (1-1) pour déjouer les plans espagnols.
. Valbuena-Ribéry, duo de choc
© AFP/Franck Fife
Le milieu de terrain Mathieu Valbuena
(g), suivi par Franck Ribéry, le 22 mars 2013 contre la Géorgie à Saint-Denis
La France a-t-elle enfin trouvé ces leaders techniques qui lui ont tant fait défaut ces dernières années? Voir Franck Ribéry évoluer à un tel niveau n'est pas une surprise, la star du Bayern Munich ayant tiré un trait depuis un bon moment sur ses malheurs pré et post-Knynsa. C'est surtout l'éclosion internationale de Valbuena qui doit réjouir Deschamps. Le Marseillais a inscrit son 3e but en 3 matches et est devenu en l'espace de quelques mois l'un des rouages essentiels de l'animation offensive des Bleus aux côtés de "Kaiser Franck". Révélé sous la direction de Raymond Domenech mais sous-utilisé par Laurent Blanc , Valbuena est désormais un taulier de la sélection, le tournant de sa carrière en bleu se situant au moment de son entrée en jeu à la mi-temps d'Espagne-France. Un bon présage pour mardi?
. Le cas Benzema
La prestation de l'attaquant du Real Madrid constitue LE point noir de vendredi et va plonger Deschamps dans un abyme de perplexité d'ici mardi. Muet en bleu depuis le 5 juin, Benzema a tout raté alors que la faiblesse de l'opposition devait au contraire lui permettre de gonfler un capital confiance au plus bas. Le système en 4-4-2 et son association avec Olivier Giroud , loin d'être évidente, ne lui ont pas permis de s'exprimer comme il le souhaitait mais l'ancien Lyonnais a eu des opportunités qu'il a gâchées, la preuve d'un mal plus profond. Si cela fait un moment qu'il ne fait plus partie des premiers choix de José Mourinho au Real, Deschamps continue de lui maintenir sa confiance, mais jusqu'à quand? La chance de Benzema réside dans l'absence d'une concurrence forte à son poste, Giroud, malgré son but, n'ayant pas encore démontré qu'il avait les armes pour endosser l'habit de l'avant-centre N.1 de l'équipe de France. La venue de l'Espagne s'apparente tout de même pour le Madrilène, copieusement sifflé en fin de rencontre, à un test ultime.
© AFP/Franck Fife
Paul Pogba
(g) fait un signe à son coéquipier Raphael Varane, le 22 mars 2013 à la fin du match contre la Géorgie
. Varane et Pogba, prêts pour l'Espagne?
Deschamps a réussi son coup avec les premières titularisations des deux fleurons de la "génération 93", Raphaël Varane et Paul Pogba , et l'un et l'autre se sont positionnés pour une place dans le onze de départ contre l'Espagne. En défense, le sélectionneur va devoir trancher entre le jeune Madrilène de 19 ans et Laurent Koscielny, qui avait partagé l'axe avec Mamadou Sakho durant les quatre matches précédents et notamment en Espagne. L'inexpérience de Varane peut être un sérieux handicap mais son rayonnement avec le Real et lors des derniers clasicos est gage de sûreté. Au milieu, tout dépendra des options tactiques mais le patron des Bleus va sûrement vouloir muscler son entrejeu. Ce qui pourrait faire les affaires de Pogba.