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© AFP/Franck Fife
Les joueurs de l'équipe de France lors d'un entraînement le 14 octobre 2013 au Stade de France à Saint-Denis
Quatre jours après son festival offensif contre l'Australie (6-0) en amical, l'équipe de France s'offre mardi au Stade de France une dernière sortie dans le groupe I des qualifications du Mondial-2014 face à la Finlande avec pour ambition de maintenir la cadence en attaque et procéder aux ultimes réglages avant les barrages.
La première place et le billet direct pour le Brésil restent toujours mathématiquement accessibles mais personne n'ose envisager un faux-pas à domicile de la grande Espagne, leader de la poule, contre la Géorgie et tous les yeux bleus sont donc déjà dirigés vers la séance de rattrapage des 15 et 19 novembre.
La présence de la France parmi les 4 têtes de série lors du tirage au sort, le 21 octobre à Zurich, semble elle aussi très hypothétique, ce qui donne à la réception des Finlandais des allures de match amical et de revue des troupes avant les deux rendez-vous couperets.
Il y a surtout un élan à ne pas couper pour une équipe qui vient d'inscrire 10 buts en deux rencontres après avoir tant peiné offensivement ces derniers mois. Cette embellie est-elle durable et annonciatrice d'une ère nouvelle ou bien est-elle due principalement à la faible qualité des récents adversaires (Belarus, Australie)?
Créer un climat de confiance
Didier Deschamps espère balayer cette incertitude par un nouveau sans-faute avant de se frotter dans un mois à une nation au standing bien plus élevé.
© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'équipe de France de football Didier Deschamps
le 14 octobre 2013 lors d'une conférence de presse au Stade de France à Saint-Denis
En ces temps de désamour profond entre le public français et sa sélection, une 3e victoire d'affilée ne serait pas de trop pour apaiser un peu l'atmosphère et créer un climat de confiance dont les Bleus auront bien besoin en novembre quand la pression et la tension seront à leur comble. Le sélectionneur souhaite surtout se faire une idée du onze de départ possible pour les barrages et remplir les trous qui restent dans son puzzle.
En attaque, Karim Benzema a beau avoir retrouvé le chemin des filets après une éternité (1222 minutes sans but), vendredi face à l'Australie, Olivier Giroud a marqué les esprits avec son doublé et possède désormais une petite longueur d'avance sur son rival madrilène pour l'unique place d'avant-centre dans le 4-2-3-1 de Deschamps. S'il flambe encore contre la Finlande, le Gunner, qui devrait débuter pour la 3e fois consécutive aux dépens de Benzema, aura quasiment assuré sa présence parmi les titulaires en novembre.
Le duo Nasri-Valbuena à l'épreuve
La question de l'animation offensive et d'une éventuelle cohabitation entre Samir Nasri et Mathieu Valbuena sera également sur le tapis. Le joueur de Manchester City est revenu dans le jeu à la faveur de sa belle prestation dans l'axe --jusqu'ici chasse-gardée du Marseillais-- contre les Socceroos, pour sa première titularisation depuis ses écarts de conduite à l'Euro-2012. Il pourrait être décalé sur le côté droit, où Loïc Rémy n'a pas su saisir sa chance vendredi, pour permettre à Valbuena de retrouver son poste de meneur de jeu, histoire de ne pas mettre en péril la paix sociale en équipe de France.
Le sélectionneur doit espérer secrètement que cette formule fonctionnera à plein pour éviter d'attiser une quelconque frustration, sensible chez Valbuena samedi en conférence de presse, et s'épargner une guerre d'ego dans son groupe, ce qu'il est parvenu à juguler depuis sa prise de fonctions en juillet 2012. Au point où elle en est, l'équipe de France ne peut pas s'offrir ce genre de luxe.
Ailleurs, les dès sont pratiquement jetés et Deschamps possède déjà de bons repères qu'il s'agira de valider définitivement avant de mettre le cap sur les barrages.