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© AFP/Pascal GUYOT
Les joueurs de Monaco en liesse après le but de Kylian Mbappé (g) face à Manchester City en Ligue des champions au stade Louis II, le 15 mars 2017
"Le plus compliqué est de +zapper+ ce match de Ligue des champions pour passer au championnat", a prévenu le milieu Thomas Lemar, résumant bien le défi qui attend Monaco sur la pelouse de Caen dimanche (15h00): bien digérer la qualification en quarts de finale de C1 pour conserver la première place en L1.
Dès la fin du 8e de finale retour de très haut niveau contre Manchester City (3-1) et la qualification méritée de ses joueurs, le vice-président monégasque Vadim Vasilyev annonçait déjà la couleur: le championnat est l'objectif prioritaire.
Lors du tirage au sort des quarts de finale d'une Ligue des champions, auquel il ne pensait certainement pas participer, Vasilyev en a remis une couche. "Pour moi, la Ligue des champions, ce n'est qu'un bonus, a-t-il lancé. La priorité reste le championnat, on a 9 finales à jouer".
En interne, les joueurs ont également été +briefés+: se projeter sur la compétition continentale - trop aléatoire - est inutile, le focus doit être accentué sur le championnat, que Monaco peut remporter pour la première fois depuis 17 ans.
"Le plus compliqué est de +zapper+ ce match de Ligue des champions pour passer au championnat", reconnaît pourtant Thomas Lemar qui assure toutefois: "On sait ce qu'on a à faire. On veut poursuivre notre bonhomme de chemin. On est passé à autre chose. L'objectif, c'est Caen et les trois points."
En cela, l'international français rejoint son entraîneur Leonardo Jardim. "Il est important de ne penser seulement qu'à Caen désormais, prévient-il. Ce n'est pas facile. Les joueurs le savent. Mais si on n'est qu'à 50%, on ne gagnera pas. C'est sûr."
- 'Pas de limite' -
Avec trois points d'avance sur le PSG et cinq sur Nice, l'occasion de casser l'hégémonie du club de la capitale est unique. Mais en poursuivant son aventure dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, Monaco s'est offert une difficulté supplémentaire dans sa quête du titre.
Désormais, le club de la Principauté est assuré de disputer au moins 60 matches cette saison. Les hommes de Jardim en affichent déjà 47 au compteur (pour 126 buts marqués), sans compter les rencontres en sélection nationale. Un vrai marathon...
"Mais je ne peux pas demander aux joueurs ou à l'entraîneur de lâcher une compétition", reconnaît Vasilyev. "Cette équipe ne se fixe pas de limites. Personnellement, je ne sais pas où elles sont".
"On veut toujours gagner", rétorque Jardim, qui avoue n'avoir jamais vécu une telle fin de saison en étant encore en course pour remporter autant de compétitions (championnat, Ligue des champions et les deux coupes nationales).
"Après la trêve internationale, il nous restera un mois et demi à fond", poursuit-il en énumérant les rencontres comme pour se dire: "Jusqu'ici, tout va bien..."
En attendant, le technicien portugais sait qu'il faudra gagner à Caen "une équipe qui vient de faire un nul à Nice", dit-il au passage. Il faudra gagner car, selon lui, le PSG et le club niçois resteront dans la course jusqu'au bout.
"Nice récupère tranquillement pour travailler d'une semaine sur l'autre", avance-t-il. "Paris va affronter une petite équipe en Coupe (Avranches, NDLR) et n'a plus qu'à se focaliser sur le championnat", relance-t-il. "Quant à nous, il nous faudra tenir, et jouer à 200%." Premier épisode d'une longue série