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Avec sa magnifique frappe enroulée en tour préliminaire de Ligue des champions, le jeune attaquant international portugais Ivan Cavaleiro, 21 ans, a prouvé qu'il avait tout pour gagner son pari à Monaco: faire oublier Yannick Ferreira Carrasco.
Lors des rencontres de préparation, la nouvelle recrue a déjà épaté et face à Berne (4-0), mardi soir, il a ouvert la marque de ce geste de classe, tout en montrant l'étendue de sa palette.
Technique et puissant, le joueur au gabarit compact (1,75m pour 73kg) a conjugué qualité technique et maturité tactique. Capable de se mettre au service du collectif, il a, à l'instar de son pendant à droite Nabil Dirar, d'abord bien défendu avant d'attaquer avec justesse.
D'ailleurs, dès la fin de la rencontre, son entraîneur Leonardo Jardim ne cachait pas sa satisfaction d'avoir vu une équipe "bien appliquer son plan de jeu". Comme Cavaleiro était, en compagnie du jeune croate Mario Pasalic, la seule recrue titularisée, on peut déjà affirmer que il s'est déjà fondu dans le groupe.
"On a montré une bonne capacité à conserver le ballon, expliquait-il après sa performance. Ça s'est passé de la meilleure des manières pour moi, avec ce but. Mais je suis surtout content de la qualification. Qualification et collectif sont l'essentiel."
Ce néo-international portugais (2 sélections) n'arrive toutefois pas en terre inconnue. De Luis Campos, qui l'a recruté, au staff technique en place, en passant par Bernardo Silva (son coéquipier en équipe réserve du Benfica Lisbonne et en sélection espoir portugaise), Joao Moutinho ou encore Ricardo Carvalho , il a été bien accueilli par la diaspora lusitanienne.
- 'Prêt pour ce genre de défi' -
Comme il a aussi grandement rogné sur ses vacances pour être opérationnel, il récolte dès à présent les fruits de son investissement personnel. "A Monaco, il y a une équipe très jeune et très bonne, souligne-t-il. J'y suis bien rentré grâce à l'aide des mes coéquipiers portugais."
Avant le match aller à Berne, Moutinho précisait, sur le site internet du club: "J'ai suivi l'Euro Espoirs (en juin, le Portugal a atteint la finale, ndlr). Avec Bernardo, ils ont été très bons. Ivan va très vite, il est technique. Il va faire du bien à Monaco."
Au club, tout le monde en est convaincu. Certains estiment même que sa marge de progression est supérieure à celle de Yannick Ferreira Carrasco, vendu 15 millions d'euros (plus 25% de bonus à la revente) à l'Atletico Madrid. D'ailleurs, pour faire signer Cavaleiro cinq ans, Monaco n'a pas hésité réinvestir cette même somme. Comme quoi les dirigeants monégasques savent aussi sortir le chéquier.
"Quand un club paie autant pour recruter, c'est qu'il compte sur ce joueur", insiste Cavaleiro, sûr de lui, malgré la future concurrence de l'international italien El Shaarawy en attaque.
Pour finaliser la transaction, Luís Filipe Vieira, le président du Benfica, s'était déplacé en personne en Principauté. Pourtant, comme avec Bernardo Silva, Benfica ne lui a pas fait confiance. Prêté la saison dernière à La Corogne en Espagne (33 matches de Liga pour 3 buts), il jouait la survie du club galicien parmi l'élite à chaque rencontre.
D'où sa motivation en découvrant Monaco. "Monaco est un grand club, conclut-il. Je suis prêt pour ce genre de défi. Je veux grandir ici en tant que joueur. C'est le projet que l'on m'a présenté. Mon objectif est d'être un plus pour l'équipe."