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Après avoir disputé un quart de finale de Ligue des champions la saison dernière pour la première année de Leonardo Jardim au club, Monaco a changé de statut en Europe et entend bien le conserver après un mercato alléchant.
Malgré le clash en coulisses entre le directeur technique Luis Campos et le directeur général adjoint Nicolas Holveck, qui s'est soldé par un remaniement de circonstance, l'ASM a bien géré son marché estival.
Le club a été "réactif sur le marché des transferts, avec la volonté de renforcer notre secteur offensif", annonçait ainsi son vice-président, Vadim Vasilyev lors de la présentation officielle des neuf recrues.
Fidèle à sa nouvelle ligne directrice, Monaco a vendu à prix fort (Kondogbia et Ferreira Carrasco pour 60 millions d'euros en attendant le transfert possible d'Abdennour), s'est débarrassé de quelques gros salaires (prêt de Falcao à Chelsea, fin de contrat de Berbatov), pour attirer de nombreux jeunes à fort potentiel sous forme de transferts (Cavaleiro, Lemar, Bahlouli, Traoré, Saint-Maximin) ou de prêts (El Shaarawy et Pasalic).
Aujourd'hui, l'effectif est tel, que "même à l'entraînement lors des oppositions, il y a des remplaçants", souligne le Marocain Nabil Dirar. "Quand je vois Lemar, très talentueux, en tribune sur certains matches, je me dis que la qualité est grande", poursuit-il.
Également impressionné par cette densité de talent, l'Italien Stephan El Shaarawy insiste sur le fait que "les meilleurs jeunes joueurs d'Europe sont à Monaco".
- 'Je sens bien la saison' -
Après sa première apparition dans l'équipe contre Berne (4-0) mardi soir, le Malien Adama Traoré, élu meilleur joueur du dernier Mondial U20, reconnaissait que "c'est différent de Lille". "J'ai le sentiment d'apprendre beaucoup, confie-t-il. On monte en puissance. Les sensations sont bonnes. Il y a beaucoup de jeunes. Je sens bien la saison."
"Sur le plan offensif, on a beaucoup de jeunes joueurs", reconnaît donc Jardim, qui semble déjà avoir anticipé en expliquant: "Ils auront de bonnes et de mauvaises phases durant la saison. Il y aura alors une rotation. Mais notre objectif est de tirer le meilleur de chacun d'eux."
Si sur le plan financier, les voyants sont au vert, sur le plan sportif, ils semblent donc l'être également. Seul problème, Monaco n'est pas encore qualifié pour la Ligue des champions. Et vue l'opposition qui lui est promise en barrages (Manchester United, Valence, Bayer Leverkusen ou encore le Shakhtar Donetsk), la mission sera complexe.
- Rien à voir avec la saignée de l'été dernier -
Mais rien à voir avec les remous de l'été dernier quand Monaco avait défrayé la chronique en se séparant de James Rodriguez, vendu au Real Madrid pour 80 millions d'euros, puis en subissant le diktat de celui qui devait être la tête de gondole de son projet initial, Radamel Falcao . Mal à l'aise en Principauté malgré un salaire de 15 millions d'euros annuels, la star colombienne s'était éclipsée en toute fin de marché, direction Manchester United.
Nouveau venu dans la maison princière, Jardim n'avait alors guère protesté. D'autant que Vasilyev, clamait haut et fort que "le projet a(vait) changé", devant les sanctions possibles de l'UEFA à l'encontre du club. Comme si les dirigeants monégasques, fins négociateurs et visionnaires dans leur gestion, avaient alors voulu faire croire à la planète foot qu'ils n'avaient pas intégré, bien en amont, l'importance du fair-play financier imposé par la confédération européenne.
Malgré un début de saison 2014-2015 désastreux au niveau de l'image comme au niveau sportif, Jardim avait alors rapidement man?uvré avec intelligence pour que son équipe remonte la pente. Avec le succès final qu'on lui connaît et, à la clé, une prolongation de son contrat jusqu'en 2019.