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© AFP/Michael Reaves
Le patron de la Ligue nord-américaine de football (MLS), Don Garber (d) et l'attaquant espagnol David Villa
lors de la remise du prix de meilleur joueur de MLS, le 6 décembre 2016 à New York
"Ce championnat a été créé avec l'objectif de faire des États-Unis une vraie nation de football. Quand je vois où nous en sommes maintenant, on peut dire que nous avons réussi", se réjouit auprès de l'AFP le grand patron de la Ligue nord-américaine, Don Garber, avant le coup d'envoi vendredi de la saison 2017 du Championnat MLS.
Vingt-et-un ans après son lancement en 1996, le Championnat MLS est entré dans l'âge adulte: en 2016, il a encore battu son record de fréquentation, au point de devenir le sixième Championnat de football le plus suivi au monde, avec une moyenne de 21.692 spectateurs par match.
"Quand on pense qu'on a lancé ce championnat avec seulement dix équipes, se retrouver maintenant avec un championnat opposant 24 équipes (ndlr: en comptant Los Angeles FC et Miami qui intégreront la ligue en 2018), évoluant dans la très grande majorité (ndlr: 20) dans des stades réservés exclusivement au football, c'était impensable à l'époque", explique Garber.
Le "commissioner" de la MLS, qui se présente, avec humour, comme le "parrain" du football aux États-Unis (son nom d'utilisateur sur Twitter est thesoccerdon) peut être satisfait du travail accompli.
- "Tata" Martino à Atlanta -
Deux nouvelles équipes vont faire leurs débuts lors du Championnat 2017, Minnesota et Atlanta, en attendant une seconde franchise à Los Angeles, le Los Angeles FC en 2018, et le projet de David Beckham à Miami qui bataille depuis 2014 pour trouver le terrain où construire son stade.
Atlanta, notamment, est très attendu: le club s'est offert le très respecté Gerardo "Tata" Martino, ancien sélectionneur de l'Argentine, passé notamment par le FC Barcelone, et a vendu 30.000 abonnements à l'année.
Plus fort encore, le mois dernier, douze villes ont fait acte de candidature pour accueillir l'une des quatre prochaines franchises alors que le prix à débourser a été fixé à 150 millions de dollars (139,3 M EUR).
Signe de l'intérêt que suscite désormais le "soccer", ces projets sont portés par des groupes déjà présents dans le sport professionnel nord-américain comme l'équipe NBA des Spurs à San Antonio, ou le propriétaire de l'équipe de football américain des San Francisco 49ers à Sacramento.
- La Coupe du monde en 2026? -
"Je suis heureux de constater qu'il n'y a plus de limites pour la MLS en Amérique du Nord, mais je serais surpris si notre championnat devait dépasser le chiffre des 28 équipes", relève le patron de la MLS.
La MLS n'a même plus besoin de produits d'appel, comme les stars sur le retour, tels David Beckham , Thierry Henry , Didier Drogba , Frank Lampard ou Steven Gerrard qui lui ont permis de se faire un nom à l'étranger.
Mais la MLS ne va pas pour autant changer de format, avec un titre décerné à l'issue de play-offs qui sacrent souvent des équipes-surprises comme Portland en 2015 et Seattle en 2016, et devrait rester un championnat fermé, sans relégation/promotion.
"Ce ne va pas changer dans les années à venir, mais peut-être que le patron de la MLS dans vingt ans aura un autre avis", admet Garber qui a travaillé pendant seize ans au sein de la Ligue nationale de football américain (NFL) avant de prendre la direction de la MLS en 1999.
Pour installer définitivement les Etats-Unis sur la scène internationale, il pousse la Fédération américaine à être candidate à l'organisation du Mondial-2026, 32 ans après la Coupe du monde 1994: "On pourrait être une nouvelle référence dans l'organisation du tournoi, nous avons les installations pour, le marché pour et les supporters pour", insiste-t-il.
"C'est le moment idéal pour les Etats-Unis", conclut Garber.