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© AFP/PIERRE ANDRIEU
Des supporters toulousains réclament "justice pour Brice" Taton, le 2 mai 2010 au stade Chaban-Delmas
Un Serbe de 32 ans a été condamné mercredi à douze ans de prison pour le meurtre du supporter toulousain Brice Taton en 2009 à Belgrade, où le club français disputait un match de coupe d'Europe.
Djordje Prelic, supporteur du Partizan Belgrade, avait été condamné en janvier 2012 en appel à 15 ans de prison par contumace car il était en fuite.
Treize autres hooligans du club belgradois avaient alors été condamnés à des peines de quatre à quinze ans de prison.
Prelic est présenté dans les médias serbes comme l'ex-chef de file du groupe de supporters Alcatraz, considéré comme un noyau dur des hooligans du Partizan.
Prelic a été arrêté en février 2013 à Barcelone et extradé en 2014 vers la Serbie. Il avait demandé à être rejugé et nié toute implication dans le meurtre.
- 'Résisté aux pressions' -
Slobodan Ruzic, l'avocat serbe de la famille Taton cité par l'agence indépendante Beta, a salué le tribunal "qui a résisté aux pressions" exercées selon lui au cours des huit dernières années pour présenter le décès du supporter français comme un accident.
Brice Taton avait été sauvagement battu le 17 septembre 2009 à Belgrade, où il était venu assister à un match du TFC contre le Partizan en Europa League.
Quelques heures avant la rencontre, Brice Taton et ses compagnons avaient été attaqués avec une violence extrême par des supporters serbes dans le centre de Belgrade alors qu'ils prenaient un verre sur la terrasse d'un café.
Brice Taton a été retrouvé grièvement blessé à la tête et au thorax en bas d'un escalier suite à une chute d'une hauteur de plus de quatre mètres. Il était décédé le 29 septembre dans un hôpital de Belgrade, à 28 ans.
Un autre supporteur du Partizan, Dejan Puzigaca, dont le procès s'est ouvert en avril, doit encore être jugé. Arrêté à l'aéroport d'Athènes alors qu'il arrivait de Thaïlande muni de faux papiers et habillé en moine orthodoxe, cet homme de 36 ans a été extradé en Serbie en avril 2016.
Comme la Croatie voisine, la Serbie reste confrontée à la violence persistante d'une partie de ses supporters de football, dont une partie est également soupçonnée de se livrer à des activités criminelles. Chaque derby belgradois entre l'Etoile Rouge et le Partizan entraîne un impressionnant déploiement des forces de l'ordre dans la capitale.