Happy Birthday : |
La chancelière allemande Angela Merkel a défendu mercredi la décision "difficile" d'annuler le match Allemagne-Pays-Bas mardi soir, au moment où son ministre de l'Intérieur essuie critiques et quolibets pour avoir refusé d'en expliquer les causes.
"Comme des millions de fans, j'étais triste que cette annulation ait dû être décidée", a expliqué Mme Merkel lors d'une déclaration à la mi-journée.
"Les autorités ont pris une décision difficile, peut-être la décision la plus difficile (...) Mais (mardi) soir, il y avait des risques pour la sécurité", a encore insisté la dirigeante.
La Mannschaft, déjà traumatisée par le match de vendredi face à la France, marqué par les explosions de trois kamikazes à proximité du Stade de France et, plus largement, par les attaques à Paris qui ont fait 129 victimes, devaient affronter mardi les Pays-Bas à Hanovre (nord).
La rencontre, présentée comme le "match de la liberté" et un hommage aux victimes, a dû être annulée en raison d'une menace d'attentat, sans que la police n'ait découvert d'explosifs ni arrêté de suspects.
Confirmant l'annulation de la rencontre, son ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière avait refusé de s'expliquer, estimant qu'"une partie des réponses susciterait l'inquiétude de notre population".
Mercredi, ces propos étaient la cible de nombreuses critiques de la part des médias et sur le réseau social Twitter, où le mot-dièse #DoItLikeDeMaizière --Faites le comme de Maizière-- faisait florès avec des messages du type "Chéri, l'enfant est-il de moi? Une partie de la réponse susciterait ton inquiétude".
Dans sa déclaration, Mme Merkel a remercié "chaleureusement" les forces de l'ordre et les autorités responsables de la sécurité de même que les supporters qui, sur place, ont réagi "avec calme" lors de l'annonce de l'annulation.
"C'est une bonne chose d'avoir de telles autorités" car elles rendent possible "l'organisation d'autres grands événements en Allemagne, à l'image des matchs de football", a insisté Mme Merkel, lançant un "grand merci à tous ceux qui veillent sur notre sécurité".
Le chef de l?exécutif de Basse-Saxe, Stephan Weil a lui justifié le mutisme des autorités, assurant que les informations ayant conduit à l'annulation étaient "confidentielles et secrètes" et que la source ne devait pas être trahie.