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L'affaire des matches présumés truqués a connu un nouveau rebondissement vendredi après que le président d'Istres (National) s'est posé en "victime" en dénonçant un contact entre un de ses joueurs et un intermédiaire travaillant pour le Nîmes Olympique, club au coeur de l'affaire, avant un match entre les deux formations.
Le quotidien Le Parisien a expliqué vendredi que le FC Istres, relégué à l'issue de la saison 2014 en National (3e division) avait écrit à la Ligue de football professionnel (LFP) ainsi qu'au procureur de la République, pour expliquer qu'un de ses joueurs a été approché par un intermédiaire dans les jours précédant la rencontre remportée par le Nîmes Olympique (1-0) le 18 avril 2014.
Sur le site de La Provence, le joueur en question, Cyril Jeunechamp, originaire de Nîmes où il a débuté sa carrière, a précisé: "Que ce soit bien clair: si j'ai été approché, c'était pour me dire qu'ils étaient intéressés par ma venue en vue de la saison prochaine, mais en aucun cas pour me demander de lever le pied."
"La discussion s'est arrêtée là, nous étions à deux jours d'un match et j'ai refermé la porte tout de suite", souligne le joueur. "Ils ont peut-être voulu m'envoyer un message, je l'ai pris comme ça, et c'est pour cela que j'ai coupé court de suite."
La justice soupçonne les dirigeants nîmois d'avoir exercé des pressions et proposé des arrangements à d'autres clubs lors d'au moins six rencontres à la fin de la saison passée dans le but d'éviter la relégation du club qu'ils venaient de reprendre.
- Istres à vendre -
Fin novembre, six personnes, dont Jean-Marc Conrad, alors président du club de Nîmes et qui a démissionné depuis, Serge Kasparian, son principal actionnaire, ainsi que Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen, ont été mises en examen pour corruption.
"Vu ce qui s'était passé dans le courant du mois de novembre avec le club du Nîmes Olympique, j'ai transmis l'information à la police", a expliqué au Parisien le président d'Istres, Henry Cremadès. "J'ai envoyé, le 7 ou 8 décembre un courrier à la Ligue de football professionnel et au procureur de la République le 15 décembre".
"Il va y avoir une enquête et les différents protagonistes du dossier vont être entendus (...) Une chose est certaine: nous sommes les victimes dans cette affaire", assure le dirigeant, qui a par ailleurs fait connaître son intention de céder le club dès qu'il aura trouvé un repreneur.
"Quand vous êtes investisseur et que vous placez votre argent, vous voulez savoir où vous le mettez... Vous voulez avoir toutes les cartes en main. Si vous ne les avez pas, il n'y a aucun intérêt! On ira faire des affaires ailleurs", a-t-il expliqué à La Provence.
"Ca fait partie des soubresauts de l'affaire", a réagi le nouveau président de Nîmes, Christian Perdrier. "Avec cette affaire on ressasse le passé, c'est malheureux parce qu'on avait envie de tourner une page."
"Je ne pense pas que ce soit de l'acharnement", a-t-il poursuivi. "Ce courrier de la part de Istres me paraît un peu tardif, je me demande +pourquoi maintenant?+, mais on reste serein, il y a deux enquêtes en cours et on s'attend à d'autres soubresauts tels que celui-là".