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Les premières personnes convoquées pour l'audition dans l'affaire des matches présumés truqués en Ligue 2 la saison dernière, menée par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), sont arrivées lundi en début d'après-midi.
José Pasqualetti, entraîneur de Nîmes, Cyril Jeunechamp, joueur d'Istres, Xavier Gravelaine, manager de Caen, Patrice Garande, entraîneur de Caen, Nicolas Seube, joueur de Caen, ou encore Armand Lopes, président de Créteil, ont répondu à la convocation, a indiqué une source proche du dossier interrogée par l'AFP.
Les joueurs caennais Dennis Appiah et Damien Perquis, le directeur sportif Alain Caveglia, ainsi que le directeur commercial, de la sécurité et de la communication, Kaddour Mokeddel, plus connu sous le surnom de "Pilou" et un des personnages-clés de l'affaire, sont également présents.
En outre le président de Brest Yvon Kermarec, celui de Dijon Olivier Delcourt et son entraîneur Olivier Dall'Oglio sont arrivés au Pavillon Kleber, hôtel particulier du XVIe arrondissement de Paris où ont lieu les auditions. Le CA Bastia est représenté par ses avocats.
Le premier à s'exprimer à sa sortie a été José Pasqualetti. "Je n'étais ni à Nîmes, ni à Istres au moment du match (entre les deux clubs le 18 avril 2014, comptant pour la 33e journée de L2). C'est pour ça que ça n'a pas duré longtemps pour moi", a dit l'actuel entraîneur gardois, engagé par Nîmes en juin 2014 et qui avait été remercié par Istres fin mars 2014.
"Le club sera certainement pénalisé, a-t-il ajouté. Il y a tout un panel de sanctions, mais j'espère que le Nîmes Olympique ne sera pas pénalisé. On ne pourra que subir, en espérant qu'il y aura une forme de reconnaissance pour les joueurs qui n'y sont pour rien".
Quelque 35 personnes se sont pour l'heure présentées devant la commission.
La séance a débuté aux alentours de 13h30. Elle a commencé par la lecture du rapport de l?instructeur, avant les examens successifs des matches suspects.
La commission a convoqué des représentants des huit équipes impliquées et pas moins de "34 dirigeants, entraîneurs, joueurs ou actionnaires actuels ou passés desdits clubs ou d'autres" mentionnés dans l'instruction.
L'affaire, révélée par Le Canard enchaîné, remonte à la fin de la saison dernière. Le club de Nîmes, qui luttait pour son maintien en L2, est suspecté d'avoir fait pression et/ou proposé des arrangements à d'autres clubs.
Le match Caen-Nîmes du 13 mai 2014 (match en retard de la 28e journée de L2) a particulièrement retenu l'attention des enquêteurs. Le résultat (1-1) avait contenté les deux équipes, Caen montant ensuite en L1 tandis que Nîmes assurait son maintien.
Des écoutes téléphoniques, confirmées à l'AFP de source policière et dont Le Canard Enchaîné avait publié des retranscriptions, nourrissent les soupçons des enquêteurs.
Selon Le Canard, après le match, le président de Nîmes avait "fait déposer à la porte du vestiaire 24 cartons de 12 bouteilles de vin".