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© AFP/Bertrand Langlois
José Anigo lors du match de Ligue des champions entre l'OM et Dortmund, le 11 décembre 2013 au stade Vélodrome
José Anigo, qui avait été nommé dans l'urgence entraîneur de l'OM après le limogeage d'Elie Baup, a annoncé mercredi soir qu'il resterait à son poste après la trêve hivernale.
"Jusqu'à Noël c'est sûr je serai là, à la reprise en janvier oui. Je me dois de répondre présent dans un club qui est ma famille et où je m'épanouis même si ce n'est pas ce qui était le projet pour moi, mais j'essaierai de le remplir", a déclaré Anigo en conférence de presse après la victoire de l'OM face à Toulouse (2-1) en 8e de finale de la Coupe de la Ligue.
Anigo, déjà deux fois entraîneur de l'OM par le passé, avait été propulsé le 7 décembre à la tête de l'équipe marseillaise, prenant la suite de Baup, au lendemain d'une nouvelle défaite à domicile face à Nantes (1-0).
Depuis son retour, il a connu une défaite face à Dortmund lors de la 6e et dernière journée de Ligue des champions (2-1), puis un nul dimanche à Lyon (2-2) malgré une première période calamiteuse et sa première victoire mercredi face à une faible équipe de Toulouse.
Anigo avait déjà laissé entendre qu'il pourrait rester à son poste pour le bien du club et si son président Vincent Labrune le lui demandait.
"Effectivement le président (Labrune) va prendre le temps pour choisir, et je pense qu'il prendra 5 mois pour choisir", a ajouté Anigo mercredi soir devant la presse, laissant donc entendre qu'il dirigerait l'équipe jusqu'à la fin du championnat.
"J'essaierai de remplir proprement ce rôle. Il faut savourer tous les moments. Je sais que la 2e partie de championnat est dure. Aujourd'hui on est tout souriant, mais il y a d'autres matches qui arriveront", a-t-il ajouté.
"Je me projette à la reprise avec un travail qui va nous permettre de gérer certaines choses. Quand on sera au complet, il y aura une gestion différente", a-t-il encore indiqué.
Figure historique du club, tour à tour joueur de la génération des Minots qui avait fait remonter l'OM en première division lors de la saison 1983-1984, puis entraîneur à deux reprises et enfin directeur sportif, Anigo, à 52 ans, a traversé toutes les époques, sous les ordres de différents présidents dont il s'est attaché la confiance.
En conflit ouvert avec Didier Deschamps en 2011-2012, Anigo avait ensuite formé avec Elie Baup, un tandem qui connaissait la réussite sous la forme d'une 2e place en L1 à l'issue de la saison 2012-2013.
Et quand l'OM a été "rattrapé", selon le président du club Vincent Labrune, "par le principe de réalité, avec 50% de défaites" (11 sur 22 matches), c'est tout naturellement vers son fidèle lieutenant que s'est tourné l'homme de confiance de l'actionnaire principale Margarita Louis-Dreyfus.
Anigo, qui avait déjà assuré deux intérims par le passé, en 2001-2002 puis en 2004 après le limogeage d'Alain Perrin, a pris les rênes de l'équipe "au minimum jusqu'à la trêve", avait expliqué Labrune, ouvrant donc la porte à un intérim prolongé.
"Je ne veux pas me projeter plus loin que le 22 ou 23 décembre car j'ai appris dans ma vie que demain n'existait pas", avait pourtant affirmé Anigo vendredi devant la presse, une référence à peine dissimulée aux derniers mois très difficiles qu'il a traversés, marqués par l'assassinat en septembre de son fils Adrien, 30 ans, tué par balles dans les quartiers Nord de Marseille.