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© AFP/Ian KINGTON
L'équipe de Manchester United regroupée autour du trophée de la Coupe de la Ligue, remporté face à Southampton, à Wembley, le 26 février 2017
Il voudra soulever autre chose à l'avenir avec Manchester United. José Mourinho a remporté la Coupe de la Ligue, son premier titre majeur depuis son arrivée sur le banc mancunien, bien aidé par un doublé de Zlatan Ibrahimovic face au Southampton de Claude Puel (3-2), dimanche à Wembley.
Mourinho remporte ainsi son 19e trophée majeur, son premier titre important depuis son installation à Manchester cet été. Mais, à voir le "Special One" soulever sans le moindre sourire le trophée tendu par Paul Pogba , on se dit que cette "petite" League Cup ne peut être satisfaisante.
Elle ne peut être que le premier étage d'une fusée censée ramener les "Red Devils" parmi les étoiles, depuis un pas de tir décoré par le moins glorieux Community Shield en début de saison.
Viré de Chelsea la saison passée après avoir remporté le titre en 2015, Mourinho est arrivé à Manchester avec des choses à prouver. Et une mission: redonner du lustre au club le plus riche du monde, incapable de décrocher le titre en Premier League depuis 2013.
Cette Coupe peut donc mettre les Mancuniens dans la bonne direction, validant à mi-saison le travail effectué, alors que les espoirs de titre sont envolés en championnat mais qu'une qualification pour la Ligue des champions reste à portée.
"Je suis très content. C'est important pour les fans, les joueurs", a réagi celui qui est devenu dimanche le premier entraîneur de ManU à remporter un titre majeur lors de sa première saison au club. "La réalité c'est que c'est aussi important pour moi. Je me mets beaucoup de pression. (...) Mais en vérité, nous voulons plus. J'ai encore deux ans de contrat. Je sais que cette saison est difficile mais nous devons nous battre pour obtenir plus."
Pour Claude Puel , en revanche, la défaite fait mal, tellement le match a semblé à la portée des Saints.
"C'est une grosse déception. Je suis frustré. Mais c'était fantastique de la part de mes joueurs. J'ai dit avant le match que nous étions les outsiders, maintenant on peut dire que c'était possible de gagner quand on voit ce match. Nous n'avons pas été chanceux, ni récompensés", a commenté le Français.
© AFP/Glyn KIRK
Zlatan Ibrahimovic
offre la victoire à Manchester United contre Southampton en finale de la Coupe de la Ligue, le 26 février 2017 à Wembley
- "Ibra", impérial -
Malgré le masque impassible du Portugais, le trophée fait du bien. Car jusqu'à maintenant, le "Special One" n'a pas tout renversé. En dépit des arrivées de Pogba, le joueur le plus cher du monde et du toujours fringant Ibrahimovic, MU pointe à la sixième place en championnat.
Mais depuis le trou d'air de l'automne, les Red Devils ont décollé, ne s'inclinant que lors de deux de leur 29 derniers matches, dans le sillage d'un "Ibra" impérial, sauveur à nouveau des Mancuniens à Wembley.
Car dimanche, le géant suédois, qui s'était comparé à Indiana Jones il y a peu, a encore été le héros d'une superproduction à sa mesure.
Il a d'abord ouvert la marque d'un coup franc magistral des 25 mètres (18e) puis offert la victoire aux siens d'une tête en toute fin de match (87e).
Zlatan a maintenant marqué 26 buts, à 35 ans, pour sa première saison en Angleterre.
Et heureusement qu'il était là, car les Mancuniens ont souffert après avoir pourtant mené 2 à 0 suite au but de Lingard (38).
- "Saints" diaboliques et maudits -
La défense mancunienne a en effet montré sa porosité et les Saints ont continué à tourmenter l'arrière-garde, sentant qu'elle finirait bien par craquer.
Et ce fut le cas! Après un premier but refusé, la recrue Gabbiadini réduisait le score (2-1, 45+2). Evidemment, Southampton ne s'est pas calmé pendant la pause et est reparti à l'attaque dès la reprise.
L'acharnement fut récompensé sur un énième corner, sur un ballon "smashé" par Gabbiadini pour son doublé (2-2, 49e).
Déchaînés, les Saints bousculent dès lors les Red Devils, mais la tête de Romeu ne fait que toucher le poteau (63).
Et puis, "Ibra" a surgi pour catapulter de la tête le ballon au fond des filets (87) et s'offrir le trophée dans le "Temple (pas maudit) du football". "Indiana Jones" ramène toujours un trophée, il l'avait dit...