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Manchester United et Louis Van Gaal ont frappé fort pour casser la spirale négative depuis le départ d'Alex Ferguson en dépensant cet été près de 200 millions d'euros en transfert dont 75 pour Di Maria et 10 pour le prêt de la star Falcao.
Après la saison ratée conclue par une 7e place et le limogeage de David Moyes, les Red Devils ont encore connu un été agité mais celui-ci se termine nettement mieux qu'il n'avait commencé.
En une semaine, les supporteurs ont en effet vu arriver l'Argentin Di Maria, finaliste du Mondial-2014 et vainqueur de la Ligue des champions en mai avec le Real, ainsi que Radamel Falcao , buteur colombien racé de 28 ans prêté par Monaco.
Pour le premier, MU a eu besoin de dépenser 75 ME, nouveau record en Angleterre sur le marché des transferts. Pour le second, la "location" annuelle est, selon des sources internes à l'AS Monaco, de 10 ME avec une option d'achat en fin de saison de 55 ME.
Avec les arrivées du Basque de Bilbao Ander Herrera pour 37 ME, de l'Anglais de Southampton Luke Shaw pour 40 ME, de l'Argentin du Sporting Marcos Rojo pour 20 ME et même celle du Néerlandais de l'Ajax Daley Blind pour près de 18 ME, cela signifie donc que le richissime club mancunien, l'un des plus dépensiers en Europe cet été, a investi près de 200 ME depuis juin pour remodeler en profondeur son effectif.
Endetté mais bien géré, United a donc largement puisé dans son trésor de guerre pour s'offrir cette ribambelle de stars.
Alors que le club ne disputera aucune coupe d'Europe pour la première fois depuis 1989, cet étalage de capitaux semble pourtant s'être fait dans une certaine confusion que seuls d'immédiats bons résultats sportifs pourront éteindre.
Pour l'instant au moins, sa traversée européenne du désert pourrait même le servir et lui permettre d'éviter les sanctions de l'UEFA. Mais qu'en pensera ensuite l'instance quand il s'agira d'appliquer de nouveau aux Red Devils les règles du fair-play financier ?
United s'est en effet activé dans tous les sens une fois le championnat repris et les mauvais résultats de retour. L'arrivée du Colombien ressemble ainsi plus à un effet d'aubaine que comme un projet minutieusement préparé en amont.
Attaque de feu mais défense friable
Les quatre derniers joueurs arrivés ont ainsi été recrutés lors des dix derniers jours du mercato, dont deux dans les dernières heures alors que United attend toujours une victoire après trois matches de Premier League et une humiliation en Coupe de la Ligue contre MK Dons (4-0), modeste formation de 3e division.
Louis Van Gaal , déjà sous le feu vif des critiques alors qu'il était vu comme le sauveur à son arrivée, ne cesse d'assurer que la reconstruction prend du temps et qu'il faut le laisser travailler.
En l'état, il se retrouve donc avec un effectif hétérogène, impressionnant offensivement mais défensivement sans aucune garantie.
Et il semble illusoire d'imaginer que le cassant Néerlandais puisse trouver un système pour faire cohabiter efficacement Rooney, van Persie, Mata, Di Maria et maintenant Falcao.
"Et maintenant Falcao!" a ainsi twitté, sceptique, l'ex-gâchette anglaise Gary Lineker . "Et bien si vous ne pouvez pas défendre, vous n'avez qu'à marquer des buts."
Profondément déséquilibré dans ses lignes, MU devrait donc encore souffrir cette année.
En attendant que la greffe prenne, LVG peut au moins espérer que cette ambitieuse campagne de recrutement, une politique à laquelle United n'a pas été habitué dans le passé, détournera de lui les regards inquisiteurs.
Compte tenu des 25 millions d'euros reçus pour se séparer d'Evra, Büttner, Kagawa et Bebe, la balance achats-ventes du Néerlandais, qui a eu les clés du coffre comme personne avant lui, est, en deux mois, négative à hauteur de 175 ME.
Soit peu ou prou la même que celle de Sir Alex Ferguson (-180 ME) lors de ses dix dernières saisons avant sa retraite en 2013.