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© AFP/PHILIPPE DESMAZES
Les attaquants de Lyon Alexandre Lacazette et Nabil Fekir à l'entraînement le 17 octobre 2016 à Décines-Charpieu
Seulement six passes en deux matches: la relation entre Alexandre Lacazette et Nabil Fekir, souvent qualifiée de complice, voire d'innée, peut paraître surestimée. Mais ils demeurent des atouts précieux pour Lyon qui reçoit Bastia, samedi au Parc OL (20h00) lors de la 12e journée de Ligue.
Les deux joueurs, pourtant associés en pointe dans un 4-4-2 qui semblait leur dispositif favori, ne se sont délivrés en effet que cinq passes mercredi au Juventus Stadium en Ligue des Champions (1-1), et une seule cinq jours auparavant à Toulouse, où Lacazette a inscrit un doublé (2-1).
"C'est un peu lié à leur profil. Nabil fait la différence sur des dribbles et il obtient beaucoup de fautes. Alex est un peu plus dépendant des autres mais c'est une force d'avoir des joueurs aux profils différents", assure l'entraîneur Bruno Genesio.
"Les adversaires sont contraints de surveiller à la fois l'un et l'autre, dans des caractéristiques différentes. C'est vrai, j'ai remarqué qu'il n'y avait pas entre eux une relation technique sur le terrain aussi évidente qu'on veut bien le croire", poursuit-il en précisant qu'il ne voit là "aucun problème".
En raison de leurs blessures respectives, Fekir et Lacazette ont aussi rarement joué ensemble depuis la saison 2014-2015 durant laquelle ils avaient particulièrement brillé. Lacazette avait inscrit 27 buts mais n'avait bénéficié que de trois des neufs passes décisives de Fekir, qui lui avait marqué 13 fois sans avoir jamais été servi par son coéquipier du front de l'attaque.
- Le système n'y fait rien -
Cette saison, les deux joueurs ont marqué 11 buts sur les 18 de Lyon en Ligue 1, dont deux pour Fekir qui a délivré une passe décisive à Sergi Darder et une autre à Lacazette (9 buts). Le championnat reste pour l'heure leur terrain de prédilection alors qu'ils ont été en échec lors de la double confrontation contre la Juve.
Pour débuter la saison, Genesio avait confirmé le 4-3-3, dispositif qui avait permis à l'Olympique lyonnais de se redresser lors de la seconde moitié de la saison dernière pour terminer 2e, comme en 2014/2015.
Mais Fekir, qui n'a quasiment pas joué en 2015-2016, n'apprécie pas d'être relégué sur l'aile droite, préférant une position axiale, notamment en soutien de Lacazette, qu'il a rejoint en septembre dans un 3-5-2, sans plus d'entente.
Depuis deux rencontres, Genesio a adopté un 4-4-2 mais ce système n'arrange en rien la relation entre les deux attaquants.
"On peut l'améliorer. Il ne faut pas oublier non plus les absences sur blessures des deux joueurs et on ne revient pas comme ça du jour au lendemain, physiquement ou dans les relations à deux ou à trois. Quand on a des bons joueurs, en général, tout rentre dans l'ordre très vite", conclut Bruno Genesio, optimiste.