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© AFP/MARCO BERTORELLO
Le président de Lyon Jean-Michel Aulas répond aux journalistes après un entraînement le 1er novembre 2016 au Juventus Stadium
Une "finale" au Parc OL: après les victoires conjuguées de Lyon à Zagreb (1-0) et de la Juventus à Séville (3-1), Jean-Michel Aulas réalise son rêve d'un match décisif dans son nouveau stade contre les Espagnols pour arracher la qualification en 8e de finale de la Ligue des champions.
"J'y crois comme un fou", avait assuré le président lyonnais après le 1-1 ramené de Turin il y a deux semaines.
Cet espoir reposait toutefois sur la bonne volonté de la "Vieille Dame" et son envie de s'imposer en Andalousie alors qu'un nul suffisait à ces deux-là pour se qualifier ensemble dès mardi.
"Je suis persuadé que nous avons notre destin entre nos mains. Le match contre Séville sera une finale pour la 2e place dans l'hypothèse où la Juve gagnera à Séville et nous battrons le Dinamo", avait prédit Aulas.
"Le 7 décembre, le stade pourrait être plein, en cette période de la Fête des Lumières. Le Parc OL a été construit pour accueillir de grandes manifestations comme la finale de la Coupe de la Ligue cette année mais aussi pour jouer des matches de Ligue des champions", rappelait encore le patron du club lyonnais.
"Ce serait tellement beau d'avoir, sur un match, la décision dans les pieds des joueurs", s'enthousiasmait-il encore. Il l'aura donc.
Il y a onze mois, il avait déjà persuadé ses joueurs, après avoir remplacé son entraîneur Hubert Fournier par Bruno Genesio son adjoint, que l'OL jouerait une "finale" pour la 2e place, déjà, de la L1 contre Monaco dans son nouveau stade lors de l'avant-dernière journée de championnat.
La folle remontée des Rhodaniens, 9es à la trêve, avait effectivement permis de remporter ce défi insensé. Au passage, la correction infligée aux Monégasques (6-1) avait pesé lourd pour forcer l'accession directe en C1.
- Capacité de persuasion -
En dépit des critiques cette saison, nées d'un début de championnat très en deçà des attentes, l'une des forces du président reste cette capacité de persuasion qu'il peut exercer sur ses interlocuteurs mais aussi sur les joueurs, les entraîneurs ou encore les cadres administratifs et commerciaux de l'OL.
C'est ce qui a contribué à la réussite du club rhodanien alors que "JMA" fêtera en juin ses 30 ans de présidence, marqués par plusieurs exemples de sprints spectaculaires pour arracher qualifications et titres.
Pourtant, lundi encore, il semblait résigné, prêt à se contenter de l'Europa league au prétexte consolant que plusieurs matches de C3 assurerait plus de recettes à domicile qu'un simple tour supplémentaire en C1.
"N'est-ce pas mieux cette année de rester en Ligue Europa pour permettre au Parc OL de voir des matches?, s'était-il interrogé publiquement. On sait que c'est plus facile de faire une carrière en Europa League qu'en Ligue des champions. C'est une question de raison".
"Mais peut-être que nous devons avoir cette ambition, peut-être démesurée, qui nous a souvent réussi, et d'envisager cette finale devant Séville", avait néanmoins confié Jean-Michel Aulas après avoir soufflé le froid.
Face à une équipe de Séville furieuse de l'arbitrage contre la Juve et qui voudra se reprendre, l'OL devra pourtant s'imposer par deux buts d'écart après sa défaite 1-0 à l'aller. Pour cela, il lui faudra livrer une bien meilleure performance qu'à Zagreb.
Car si les Lyonnais, 4es en L1 avant de recevoir dimanche le PSG, restent sur cinq matches sans défaite, leur redressement est davantage comptable que véritablement sportif. Pour l'instant, ils se sont simplement offert le droit de rêver et, comme en mai, ils ne gagneront pas 6-1 à tous les coups.