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© AFP/PASCAL PAVANI
Le président du club de Luzénac Jérôme Ducros et l'ancien gardien international Fabien Barthez
, le 25 avril 2017 au Tribunal administratif de Toulouse
Le tribunal administratif de Toulouse a mis mardi en délibéré au 16 mai à 14 heures sa décision sur les recours du petit club de Luzenac contre l'interdiction qui lui a été faite en 2014 de monter en Ligue 2.
Après trois ans de procédures, le "Petit poucet" ariégeois saura donc dans trois semaines si la justice finit par lui donner raison ou pas dans son combat contre les instances du football.
Les réquisitions, prononcées dans une salle d'audience remplie de supporters et d'anciens joueurs du club, ont été défavorables au LAP (Luzenac Ariège Pyrénées).
"Le refus de faire accéder le club au championnat de Ligue 2 était justifié compte tenu de sa situation financière", a estimé le rapporteur public, en demandant le rejet de trois des quatre requêtes du club et en assurant n'avoir "perçu aucun acharnement de la part des autorités compétentes".
Malgré ces réquisitoires, l'avocat du club Jean-Jacques Bertrand a affiché sa confiance. "Ce n'est pas souvent (que le tribunal va à l'encontre du rapporteur public, ndlr) mais cela arrive" et "on espère que la justice nous donnera satisfaction", a-t-il déclaré après deux heures d'audience.
"On continue de se battre contre une injustice profonde. (...) Par tous les moyens, on ne voulait pas que Luzenac fasse partie de la famille du monde professionnel", a-t-il dénoncé.
Le président du club Jérôme Ducros a dit vouloir "qu'une fois pour toutes, le cas de Luzenac soit reconnu". "Nous, ce qu'on cherche, c'est l'intégrité, on veut qu'on nous reconnaisse qu'on aurait dû jouer en Ligue 2", a-t-il poursuivi.
Luzenac a gagné en avril 2014 sur le terrain le droit de monter en Ligue 2, un rêve pour ce village d'environ 600 habitants niché sur les rives de l'Ariège.
Mais le club amateur, qui a pris son envol sportif grâce au soutien financier de M. Ducros, promoteur immobilier toulousain, et à l'arrivée comme directeur général du gardien champion du monde 1998 Fabien Barthez , s'est rapidement heurté au "niet" des instances du football pour des raisons financières puis de non conformité du stade.
L'affaire Luzenac a été le feuilleton à rebondissements de l'été 2014 jusqu'à ce que la justice administrative ne rejette début septembre sa dernière requête en référé.