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L'UEFA, en Congrès jeudi à Astana, a encore innové en lançant sa Ligue des nations, championnat se substituant à la plupart des amicaux des sélections européennes, a renforcé son arsenal contre les matches truqués et mis en garde contre les "sociétés opaques" possédant des joueurs.
- La Ligue des nations lancée -
Il se passe toujours quelque chose avec Michel Platini , président de l'UEFA. Après l'Euro-2020 qui se déroulera dans plusieurs pays en même temps, la présence de la France dans une poule de qualification pour son Euro-2016 à domicile (mais pour y jouer des matches amicaux de façon inventive), voilà donc la création d'une nouvelle compétition d'équipes nationales européennes, à partir de 2018.
La plupart des amicaux de ces sélections seront remplacés par un championnat avec quatre grosses divisions (de tailles différentes) et un système de montées et descentes. Chaque division sera partagée en groupes de trois ou quatre équipes. Avant l'Euro-2020, chaque équipe jouera donc quatre ou six matches entre septembre et novembre 2018 dans cette Ligue des nations. Un "final four" (finale à quatre) impliquant les vainqueurs de groupe débutera ensuite en 2019. Et, donnée très importante, il y aura une chance supplémentaire de se qualifier pour l'Euro-2020 (dont les qualifications demeurent pratiquement inchangées), avec quatre places en jeu par le biais de la nouvelle compétition née au Kazakhstan.
"C'est une décision votée à l'unanimité des 54 fédérations européennes, qui voulaient arrêter de faire des amicaux qui n'intéressent plus personne, ni les journalistes ni le public. Les fédérations ont demandé une compétition. Voilà", a commenté Platini.
Reste à finaliser le format, mais il y a plus de quatre ans pour le faire.
- Le combat continue pour protéger le foot -
Platini a lancé jeudi "un appel solennel" au président de la Fifa Joseph Blatter, présent au premier rang du Congrès, pour qu'il ait le "courage politique" de s'attaquer au problème "de la propriété des joueurs par des tiers", un "grave danger".
L'ancienne star de la Juventus déplore que des joueurs "appartiennent de plus en plus souvent à des sociétés opaques basées dans des paradis fiscaux et contrôlées par on ne sait quel agent ou fonds d'investissement", certains footballeurs n'étant "tout simplement plus maîtres de leur carrière sportive, transférés chaque année pour enrichir ces inconnus avides de l'argent du football". "C'est un problème global et c'est au niveau mondial que cela devrait être réglementé ! Monsieur le président de la Fifa, je profite de votre présence pour vous lancer un appel solennel: ayez le courage politique de vous attaquer à ce problème une bonne fois pour toute", a ainsi martelé l'ancien capitaine des Bleus à la tribune, en regardant Blatter.
A l'issue du Congrès, face à quatre journalistes dans un salon, dont celui de l'AFP, Platini a posé un autre dossier sur le bureau de Blatter, celui du "montant des commissions des agents". "C'est parfois 28% du montant des transferts, c'est beaucoup, je pensais que c'était 10%. Ca reste une préoccupation (car cela peut conduire à des transferts en cascade). Mais c'est un problème de la Fifa, les transferts c'est la Fifa", a souligné le patron du foot européen.
L'UEFA a également adopté une résolution renforçant son arsenal contre les matches truqués, avec notamment une harmonisation des règlements privilégiant les sanctions lourdes. Et Platini a donné un visage à la lutte contre la manipulation des matches, celui d'Alina Stetenco, 25 ans, coach de l'équipe féminine des moins de 17 ans de Moldavie, qui "a dit non aux matches truqués et qui en parlant a fait tomber un réseau".