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© AFP/LOIC VENANCE
L'entraîneur de Lille Frédéric Antonetti attend le coup d'envoi du match face à Lorient au Moustoir, le 17 septembre 2016
"Ça fait partie du jeu, on ne doit pas se laisser perturber": quelques jours après l'annonce d'un probable rachat de Lille par le Luxembourgeois Gérard Lopez, Frédéric Antonetti, l'entraîneur du 18e de L1, essaie d'évacuer ce contexte pour se concentrer avant la réception de Bastia samedi (20h00).
Alors que le Losc traverse une période très délicate avec six défaites lors des neuf premières journées de championnat, l'annonce de l'entrée dans une phase de "négociations exclusives" entre le président Michel Seydoux et Lopez pour racheter le club nordiste est venue s'ajouter aux incertitudes sportives.
"Je ne commente pas les rumeurs, je ne veux pas faire du football fiction. Moi ça ne me pollue pas, je fais confiance au président et à tout le monde", a insisté cette semaine le technicien lillois en conférence de presse.
Le Corse, "surpris" de son propre aveu par une nouvelle apprise samedi soir après la défaite (1-0) à Guingamp, veut "se concentrer sur la situation et bien préparer le match face à Bastia", qui précède les Dogues de trois points au classement.
Même son de cloche du côté des joueurs, que le président a rencontrés mardi: "C'est le terrain qui m'anime. Quand on est un ancien, on est de moins en moins perturbé par l'extra-sportif et on sait que le plus important c'est le terrain, c'est le secret pour durer", expose Franck Béria, l'un des deux derniers survivants du doublé coupe-championnat de 2011 avec le capitaine Rio Mavuba .
"Je suis concentré sur le match qui va arriver. Il pourrait nous permettre de lancer notre saison car on est à la recherche d'un match-référence cette saison", poursuit le latéral.
Interrogé sur d'éventuelles conséquences sur le groupe, le défenseur de 33 ans écarte la possibilité d'une déstabilisation. "Je ne pense pas, tout est bien huilé et réfléchi. Les dirigeants dirigent, les entraîneurs entraînent, les joueurs jouent", a-t-il martelé.
- "Ça devrait les booster" -
Michel Seydoux, lui, se veut également optimiste quant à l'impact de cette annonce. Il pense même qu'au lieu de les perturber, cela pourrait leur apporter un surplus de motivation. "C'est compliqué de répondre noir sur blanc, mais ça devrait les booster", a-t-il indiqué à l'AFP.
En attendant le possible rachat, qui devrait intervenir, si les deux parties s'entendent, d'ici fin novembre selon l'entourage de Lopez, Lille, qui occupe la place de barragiste, doit s'attacher à remonter la pente.
"Si ça arrive, tant mieux pour le Losc, a lâché Antonetti. Mais aujourd'hui il y a quelque chose qui me pèse, c'est la situation sportive car je pense qu'on ne la mérite pas. Je veux que le club, l'équipe et les joueurs retrouvent des eaux plus calmes, le milieu de tableau, d'ici la trêve hivernale."
Le technicien corse, pour qui les confrontations avec Bastia, où il a joué et a débuté sa carrière d'entraîneur, sont "toujours particulières", se méfie de son adversaire, d'autant qu'il est confronté à une cascade de blessures (Basa, Obbadi, Lopes, De Préville, Bauthéac, Mendes).
"Le Sporting a des attaquants rapides donc il faudra faire attention aux pertes de balles. Ça ne se joue pas à grand-chose mais pour l'instant c'est en notre défaveur. Il faut inverser ces petits détails qui font la différence", demande désormais Antonetti.