Happy Birthday : |
Bordeaux a bien conclu son mois de novembre en venant à bout d'une équipe de Lille inquiétante (1-0), confirmant son statut de meneur de meute derrière le trio Marseille-Paris-Lyon, dimanche après-midi à l'occasion de 15e journée de L1.
Seule formation encore invaincue à domicile avec le PSG, Bordeaux, solide défensivement - premier match sans encaisser de but à domicile depuis le 26 janvier dernier - qui a touché deux fois les montants d'Enyeama, a trouvé l'ouverture passée l'heure de jeu par son géant malien Cheick Diabaté.
Suffisant pour oublier le revers concédé dimanche dernier au Vélodrome, suffisant pour dompter les Dogues qui ont eu la rage une mi-temps avant de s'étioler de manière curieuse passée la pause et se retrouve en danger au classement.
"On n'a pas été prolifique, on le sait depuis un petit moment, mais il ne faut pas être +chounard+ pour perdre un match comme aujourd'hui", a reconnu l'entraîneur René Girard, en tribune pour l'occasion en raison de sa suspension.
Le voyage au fin fond de la Russie jeudi en Coupe d'Europe a sûrement pesé dans les jambes mais l'absence de révolte franche après l'ouverture du score laisse perplexe, pose même question.
Inquiet Girard ? "Non, mais en football, il faut être vigilant. C'est sûr que ce n'est pas réjouissant".
les Girondins, résolument tournés vers l'offensive avec quatre attaquants alignés d'entrée, ont pourtant eu du mal à se défaire de ces Lillois.
Hormis Touré, le plus percutant, en atteste son déboulé côté gauche en tout début de match, suivi d'une frappe enroulée sur le poteau d'un Enyeama battu (3) que reprenait victorieusement Rolan logiquement signalé hors-jeu, les Girondins ont balbutié leur football par manque de liant, leurs initiatives manquant cruellement de tranchant.
- 'La moindre erreur payée cash' -
"Ce 1-0 a autant de valeur comptable qu'un 5-0, estime l'entraîneur Willy Sagnol . C'est sûr que l'on aurait aimé voir plus de velléités offensives mais Lille ne s'est jamais livré, est toujours resté derrière, c'était compliqué pour nous de trouver des espaces".
De quoi ramener un peu de confiance dans les rangs du LOSC qui avait procédé à cinq changements par rapport au match à Krasnodar, avec les retours de Kjaer, Mavuba et Origi, et l'apparition de deux nouveaux latéraux.
Les Nordistes, en panne de succès depuis deux mois, ont livré un premier acte intéressant, maîtrisant tactiquement les débats, endossant même le rôle de chef d'orchestre autour de la demi-heure d'une rencontre qui était tombée dans un faux-rythme idéal pour la sieste dominicale.
Origi bien surveillé, c'est Roux, alerté par Martin, qui faisait frissonner les travées de Chaban-Delmas d'une frappe en force sortie d'une main ferme par Carrasso (40).
Statistiquement plus à l'aise à domicile en deuxième période, les Bordelais montraient un visage plus conquérant au retour des vestiaires à l'image de Contento dont la reprise de volée assommait Kjaer (49) ou de ce corner de Touré un brin manqué, un brin vicieux qui finissait sur le poteau (50).
L'emprise demeurait et Bordeaux était récompensé de son bon quart d'heure par Diabaté, bien servi d'un extérieur du gauche par Maurice-Belay, dont la reprise aux six mètres, pas vraiment académique, prenait Enyeama à contre pied (1-0, 62) pour une victoire logique au regard du deuxième acte livré par les Aquitains.
"On a le sentiment que le moindre détail joue contre nous et quand on est dans une mauvaise passe, la moindre erreur, on la paye cash", a conclu le milieu Jonathan Delaplace, frustré.