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© AFP/Javier Soriano
L'entraîneur portugais du Real Madrid, José Mourinho (G) exulte après le but d ela victoire inscrit par son équipe contre Manchester City en C1, le 18 septembre 2012
Guetté par la crise en Liga où il est déjà relégué à huit points du Barça, le Real Madrid a su changer de visage et réagir mardi face à Manchester City en Ligue des champions (victoire 3-2), renversant le cours d'un match où il était pourtant encore mené à la 85e minute.
. Le discours de Mourinho a porté
Le match livré contre City par les Madrilènes semble indiquer que les fantômes de la Liga sont désormais derrière eux. Contre Getafe (défaite 2-1), les Merengue avaient fait montre de peu d'envie et contre Séville (revers 1-0), ils avaient été incapables de revenir au score. Mais mardi soir, tous ces maux ont été balayés par une détermination impressionnante. "Ce soir, j'ai vu une équipe compacte, solidaire, engagée, capable de résister à une formation qui a une culture beaucoup plus physique que nous. Cela pour moi, c'est digne du Real Madrid", se félicitait Mourinho après le match. L'électrochoc du Portugais, qui n'avait pas hésité à bousculer ses joueurs avant la rencontre, a visiblement fonctionné. Reste maintenant à voir s'il conservera son effet sur le long terme.
. La punition de Sergio Ramos
Mais avant le match contre City, Mourinho ne s'est pas contenté d'un discours musclé. "The Special One" a aussi joint les gestes à la parole, choisissant un onze profondément remodelé par rapport à son équipe-type habituelle. Celui qui aura fait les frais de ce remaniement aura surtout été Sergio Ramos , remplacé par le jeune Français Varane. Un changement d'autant plus radical que Ramos est l'un des hommes-clés du système de Mourinho, qui l'avait lui-même intronisé défenseur central la saison dernière aux côtés de Pepe. Info ou intox, à l'issue du match, "Mou" a toutefois tenu à préciser qu'il n'y avait "aucun problème" entre son joueur et lui. "C'est une décision purement sportive. J'ai pensé que Pepe et Rafa (Varane) étaient dans les meilleures dispositions pour jouer". Mourinho n'en est toutefois pas à sa première passe d'armes avec Ramos qui avait déjà regimbé contre son autorité au début de la dernière saison.
. Ronaldo, adieu tristesse
© AFP/Pierre-Philippe Marcou
L'attaquant portugais du Real Madrid Cristiano Ronaldo
effectue une glissade sur les genoux après avoir marqué le but de la victoire contre Mnachester City en C1, le 18 septembre 2012
Il se disait "triste" après le match contre Grenade (victoire 3-0) où il n'avait pas célébré ses buts. Mardi, le sourire est revenu rapidement sur le visage du Portugais. Auteur du but décisif pour les Merengue sur le coup de gong après avoir beaucoup tenté (parfois avec du déchet), le numéro 7 blanc ne s'est cette fois pas privé de fêter son but d'une glissade rageuse. "Je célèbre mes buts quand j'ai à les célébrer. Ce qui s'est passé avant n'a aucune importance", a simplement lâché Ronaldo à la presse, dans une attitude de défi.
. Le réveil du milieu de terrain et de Benzema
Mourinho avait joué avec le feu en titularisant un milieu très défensif composé de Xabi Alonso , Khedira et Essien, son homme à tout faire venu de Chelsea et qui a disputé mardi son premier match sous les couleurs madrilènes. Longtemps, ce trident aura manqué d'inventivité pour prendre de vitesse des Anglais retranchés sur leurs buts et procédant par contres. Mais la rentrée de Modric, d'Özil et de Benzema, trois créateurs, à 20 minutes de la fin, a tout changé, rendant le jeu des Merengue nettement moins prévisible. Benzema, notamment, s'est réveillé au meilleur moment de sa torpeur de début de saison en inscrivant son premier but de l'exercice 2012-2013 toutes compétitions confondues.