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Dépassé au match retour mardi au Camp Nou (2-0) comme il l'avait été à l'aller (3-1), le Paris SG a été éliminé pour la troisième fois de suite en quart de finale de la Ligue des Champions et a paru très loin du Barcelone de Neymar, auteur d'un doublé.
Il y avait un vague espoir au coup d'envoi, il n'a pas survécu au premier quart d'heure, qui a très largement suffi au Barça pour confirmer son immense supériorité.
A l'heure du bilan, on peut se dire qu'il aurait fallu à Paris plus de talent, plus d'intensité, plus de rage, plus de fraîcheur physique, plus de solidité derrière et plus d'efficacité devant, plus de joueurs à 100% de leurs moyens, plus de chance aussi.
Mais en fait, il aurait surtout fallu que ce quart de finale se passe ailleurs, contre une autre équipe que ce Barça. Alors, peut-être, Paris aurait eu une chance.
Pour la troisième année consécutive, le PSG sort donc en quart de finale. Les deux premières fois, contre Barcelone puis Chelsea, il était passé tout près.
- Gouffre -
Cette fois, c'est un gouffre qui le sépare du dernier carré. Pour autant, il n'est pas certain que le club de la capitale ait réellement régressé. Car le Barcelone de 2015 paraît vraiment plus fort que Chelsea et que le Barça de 2013, qui après avoir éliminé Paris avait explosé face au Bayern (4-0, 3-0).
La démonstration catalane a débuté à la 13e minute avec une action merveilleuse d'Iniesta, qui remontait le ballon sur près de 60 mètres, effaçait trois Parisiens au passage (Cabaye sur le contrôle, Cavani et Verratti en dribble) avant de servir Neymar dans le tempo idéal, éliminant encore Marquinhos et David Luiz sur le coup.
Le Brésilien avait le bon goût de ne pas gâcher une telle douceur et crochetait Sirigu pour le 1-0. Vingt minutes plus tard, le score passait à 2-0 encore grâce à Neymar, qui reprenait de la tête un centre de Dani Alves (34) sans que la défense parisienne ne s'émeuve de sa présence en plein milieu de la surface.
Auparavant, Paris avait bien essayé de presser haut, mais le Barça et tous ses techniciens s'en tiraient sans aucune difficulté. Et bientôt c'étaient les blaugrana qui pressaient Paris encore plus fort, très loin dans son camp.
Au fond, rien n'a fonctionné côté parisien. Le 4-4-2 imaginé par Laurent Blanc avec Pastore en N.10 s'est ainsi heurté aux innombrables pertes de balle de l'Argentin et le retour d'Ibrahimovic a été sans effet, la première frappe cadrée parisienne, signée du Suédois, intervenant à la 73e minute.
Cabaye a lui semblé très loin du compte à ce niveau et David Luiz a encore souffert, confirmant que sa blessure aurait sans doute mérité une convalescence un peu plus longue, à Saint-Pétersbourg ou ailleurs.
- triplé et triplé -
La fin de match n'a pas apporté grand-chose. L'affaire étant entendue et les deux équipes ayant d'autres préoccupations (gagner leur championnat), personne ne s'est livré à fond, Luis Enrique en profitant même pour faire souffler quelques cadres (Iniesta, Busquets puis Suarez).
Son équipe peut viser un triplé Liga-Coupe du Roi-Ligue des Champions. Celle de Laurent Blanc en cible un autre, moins prestigieux et seulement national avec la Ligue 1, la Coupe de France et la Coupe de la Ligue, déjà acquise.
Pour la Ligue des Champions, décidément longue à apprivoiser, il faudra patienter. Cela n'a pas toujours été la qualité première des dirigeants du club, mais le calme après la correction du match aller indique peut-être qu'il y a des progrès dans ce domaine.
Le PSG de QSI construit son histoire européenne, petit à petit, et cette campagne 2014-15 aura apporté un premier exploit, avec l'héroïque match retour à Chelsea.
"Paris construit un très grand club, Barcelone en est déjà un", avait confirmé Blanc lundi. Que ce soit avec lui ou avec un autre, Paris a encore beaucoup de travail.