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© AFP/Miguel Riopa
Le gardien italien du PSG Salvatore Sirigu à l'entraînement à Porto, le 2 octobre 2012.
L'ambitieux Paris SG entame mercredi à Porto lors de la 2e journée de la Ligue des champions une semaine qui se finira par un déplacement dimanche à Marseille et éclairera sur sa capacité à atteindre ses objectifs européens et à effrayer la concurrence sur son sol.
Après la délicieuse entrée en matière contre Kiev au Parc (4-1) qui lui a tranquillement permis de remettre les pieds en C1 après huit ans d'absence, le PSG entre maintenant dans le vif du sujet avec un déplacement chez son rival le plus sérieux dans le groupe D.
Car s'il n'y a presque plus personne sur le papier pour impressionner les Parisiens du richissime Qatar Sports Investments et d'Ibrahimovic, ceux-ci doivent quand même prendre au sérieux la menace portugaise.
Si les Portugais sont comme eux 2e de leur championnat et invaincus, le club du président Da Costa a nettement plus d'expérience à ce niveau qu'un PSG encore en phase d'apprentissage. Avec six points, l'éventuel vainqueur aura donc fait un bon pas vers la qualification.
Titré en 1987 et 2004 et 26 fois champion national, Porto, qui a battu Zagreb (2-0) en ouverture, brille par sa capacité à renouveler ses générations sans repasser au point mort.
Falcao ou Hulk partis, il est aujourd'hui conduit par Moutinho et le revenant Lucho, qui a montré à Marseille entre 2009 et 2011 que le PSG lui réussissait, et valorisé par le duo d'attaquants colombiens Rodriguez-Jackson.
Ce dernier a d'ailleurs déjà inscrit quatre buts en championnat. Enfin, Rolando a purgé sa suspension contre Zagreb et en défense il concurrence Mangala... le capitaine des Bleuets!
Surtout, Porto est revanchard car il a fini 3e de sa poule l'an passé et, fidèle aux liens étroits entre les deux pays, il aime nettement plus les clubs français que l'inverse. D'ailleurs seul Nantes en 1971 est venu s'imposer chez lui. Seul bémol, Porto n'est autre que le représentant portugais préféré d'un PSG souvent contrarié sinon par les autres clubs lusitaniens.
Turn Over
© AFP/Miguel Riopa
L'Argentin du FC Porto Lucho Gonzalez
(g) plaisante lors d'une séance d'entraînement à Porto, le 2 octobre 2012.
Lors de leur seul duel en 2004, au même niveau, le PSG d'Armand, unique survivant, avait en effet tenu en échec les Dragons chez eux avant de les assommer au retour grâce à un geste d'anthologie de Coridon que n'aurait pas renié son avant-centre suédois actuel.
Mais avec Thiago Silva, qui a connu en 2004 la réserve de la ville portuaire, Lavezzi et autres vedettes en puissance dans ses rangs, le PSG a désormais largement les moyens de rivaliser avantageusement avec Porto. Même dans l'estadio do Dragao (stade du Dragon), et même à quatre jours d'un autre déplacement périlleux chez le rival marseillais avec la première place de la L1 en jeu.
D'ailleurs, en dominant aisément et rapidement Sochaux (2-0) samedi avec un "Ibra" qui a pu jouer au petit trot et un Ménez préservé, Paris, qui reste sur cinq victoires consécutives, a nettement mieux préparé le match que son prochain adversaire, qui a égalisé à la dernière minute contre Rio Ave (2-2).
L'absence de Motta au milieu ne semble même pas être un problème pour le PSG car le jeune Verratti est impressionnant dans l'entre-jeu depuis un mois.
Paris devrait donc s'avancer avec une équipe très proche de celle qui a fait exploser Kiev. Quelques incertitudes se situent toutefois à droite.
En défense, la valse à droite entre Jallet et Van der Wiel peut s'allonger alors que Thiago Silva a placé son entraîneur dans l'embarras en reconnaissant mardi préférer évoluer avec Alex qu'avec Sakho. Absent contre Sochaux et suspendu à Marseille, le Français a gros à perdre s'il est déjà mis au pain sec et à l'eau alors qu'il n'a pas démérité...
Au milieu, Ancelotti a en revanche relancé Sissoko samedi. Peut-être pour densifier physiquement ce secteur mercredi.
Mais il peut aussi estimer que le trio Chantôme-Verratti-Matuidi, excellent contre Kiev, mérite d'être revu.