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Le casting est royal et promet des chocs en demi-finale de Ligue des champions, quoi qu'en décide le sort, au tirage vendredi, entre le Bayern tenant du titre, le Chelsea de Mourinho, le Real Madrid de Ronaldo et l'Atletico du bouillant Simeone.
C'est à la mi-journée, au siège de l'UEFA à Nyon, en Suisse, que la main de Luis Figo , ambassadeur de la finale du 24 mai à Lisbonne, déterminera l'affiche des demies (aller 22-23 avril, retour 29-30 avril).
Grand favori à sa succession, le Bayern Munich rêve de devenir le premier club à réussir un tel exploit depuis que la C1 est devenue la Ligue des champions en 1993. Déjà sacrés pour la 24e fois en championnat, les Bavarois ont l'esprit entièrement tourné vers cet objectif.
Et les statistiques plaident pour le "Rekordmeister", qui va disputer sa quatrième demi-finale en cinq ans. Les trois précédentes (2010, 2012, 2013) ont débouché sur une qualification en finale, la dernière ayant été enlevée à Wembley aux dépens de Dortmund (2-1).
Pourtant, le Bayern n'a pas impressionné en quarts, souffrant pour écarter Manchester United (1-1, 3-1). Plus dans la réaction que dans l'action, il a été mené deux fois 1-0 avant de vite rétablir la situation, notamment lorsque Robben et Ribéry ont décidé d'accélérer.
Si l'an passé, avec Munich et Dortmund, la dominante de ces demies était allemande, cette fois on parlera surtout espagnol sur les terrains, puisque le Real a pris sa revanche sur le Borussia (3-0, 0-2), avant que l'Atletico ne prive Barcelone (1-1, 1-0) d'une septième présence consécutive dans le dernier carré.
C'est la quatrième fois dans l'histoire de la compétition que deux clubs d'une même ville arrivent à ce stade. Les deux Madrilènes l'ont déjà fait lors de la saison 1958-59 et s'étaient même rencontrés, le Real se qualifiant en finale (2-1, 0-1). L'AC Milan avait aussi éliminé l'Inter Milan (0-0, 1-1 en 2002-2003) et les Londoniens Chelsea et Arsenal (2008-2009) complètent ce rare cas de figure.
- Un imbroglio Courtois ? -
Si le Real, en quête d'une decima (10e sacre), va jouer la 25e demi-finale de son histoire, il espère surtout que cette quatrième de rang sera la bonne. Car les Merengues n'ont plus disputé de finale depuis 2002, date de leur dernier titre. Pour l'"Atleti", l'histoire est évidemment moins glorieuse puisqu'il faut remonter à 40 ans en arrière pour voir sa dernière présence en demies.
En 1974, les Rojiblancos avaient d'ailleurs été jusqu'en finale contre le... Bayern Munich, qui avait remporté alors le premier de ses cinq titres (4-0) lors du deuxième match, le premier s'étant fini par un nul après prolongation (1-1).
Contrairement à ses concurrents, l'Atletico, jusqu'ici plutôt rompu aux joutes de l'Europa League qu'il a remportée en 2010 et 2012, manque forcément d'expérience dans celles de la C1. Mais cette équipe, la seule en lice encore invaincue, fait preuve d'une telle intelligence tactique et d'une telle intensité physique qu'elle ne peut être sous-estimée.
Le Real, qui a concédé une défaite (1-0) et un nul (2-2) en Liga dans les deux derbies, pourrait en témoigner. Privés de Ronaldo au retour à Dortmund, les Merengues sont apparus très fébriles. Seul un CR7 en mode Ballon d'Or pourra les conduire au sommet.
Un sommet que José Mourinho est encore en mesure de tutoyer, lui qui rêve de remporter une troisième C1 avec Chelsea, après le FC Porto (2004) et l'Inter (2010).
Un avenir qui s'écrira forcément avec le talentueux gardien Thibaut Courtois, pour l'heure prêté à l'Atletico Madrid. Or si le sort décide d'opposer les deux clubs, sa présence dans les cages madrilènes serait, selon son président Enrique Cerezo, conditionnée à une clause dans son contrat de prêt qui pourrait obliger le club espagnol à payer une énorme somme d'argent à Chelsea.